Pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, il est important qu’on se tourne vers les énergies renouvelables. Le soleil, le vent, les océans ou encore les cours d’eau qui traversent les continents sont autant de ressources que nous pouvons exploiter pour produire de l’électricité verte. C’est ainsi que l’entreprise française FMER, basée à Sérent dans le département du Morbihan, avait imaginé un concept d’hydrolienne de rivière dont le fonctionnement est différent de celui des turbines à hélice, en 2015. En effet, le HR5 adopte une aile oscillante pour capter l’énergie cinétique du courant des rivières et la transformer en électricité.
Un fonctionnement intelligent
Au lieu de se mettre en rotation, l’aile oscille verticalement grâce à la force du courant. Elle entraîne un vérin pneumatique, dont la pression de l’eau à l’intérieur duquel fait tourner une turbine Pelton reliée à une génératrice asynchrone. Du fait de sa conception plus ou moins complexe, cette hydrolienne de rivière ne peut fonctionner qu’avec un débit d’eau supérieur ou égal à 1 m/s. Ses designers ont d’ailleurs prévu un mécanisme pour le protéger au cas où le courant deviendrait trop fort. Celui-ci permet de replier automatiquement l’aile dont l’angle d’inclinaison change automatiquement en fonction de la vitesse de l’eau et de l’amplitude de l’oscillation.
L’eau en tant que lubrifiant
Comme l’explique l’entreprise sur son site web, la présence de vérins basse pression permettant d’incliner l’aile procure un contrôle précis et stable du positionnement de celle-ci et rend le changement de sens lors de l’oscillation assez rapide. L’eau qui circule en circuit fermé à l’intérieur du HR5 joue également le rôle de lubrifiant, prévenant ainsi l’usure prématurée des pièces tout en réduisant les pertes d’efficacité de conversion dues aux frottements. En effet, l’hydrolienne n’utilise ni graisse ni huile.
Plusieurs unités pour assurer la régularité de la production
Le problème avec cette hydrolienne, c’est le fait que sa production d’énergie est intermittente. Elle dépend non seulement du débit de l’eau de la rivière, mais aussi de l’inclinaison de l’aile, laquelle peut changer de temps à autre. Pour y remédier, FMER propose une solution plutôt simple : installer plusieurs turbines dans un même parc ! Les unités fonctionneraient ainsi de concert pour garantir la stabilité de l’électricité produite. Enfin, sachez que d’après l’entreprise, le HR5 n’a aucun impact environnemental sur la faune et la flore aquatique. Cette technologie conviendrait surtout aux installations dont la puissance est de l’ordre de quelques dizaines de kW. Pour plus d’infos, rendez-vous sur cette page.