L’énergie hydroélectrique fait partie des meilleures alternatives à l’énergie provenant des combustibles fossiles. En effet, elle est propre, renouvelable et respectueuse de l’environnement. En Europe, elle n’est pas encore assez exploitée, mais de nombreuses startups ont commencé à travailler sur ce sujet ces dernières années. En 2018, une startup dénommée HydrAlgua a inventé une hydrolienne domestique pour alimenter les maisons et l’éclairage public des communes à proximité des rivières. À l’époque, la startup était composée de cinq étudiants en Génie Mécanique et Productique à Lyon. Avec le soutien de leurs professeurs, l’équipe aspirait à la mise en place de générateurs hydroélectriques qui fonctionnaient avec le courant des rivières se trouvant à proximité des habitations.
L’HydrAlgua River
L’HydrAlKids River est un dispositif de production d’énergie qui exploite le courant de l’eau. Selon les informations fournies par la startup en 2018, il peut générer plus de 2 kW d’énergie pour une profondeur de 30 cm. C’est un générateur d’énergie écologique capable de produire de l’énergie verte à usage domestique. On peut aussi l’utiliser pour renforcer une installation déjà existante.
Les avantages de cette création innovante
Conçu par les étudiants de l’IUT, HydrAlKids River était différent des modèles de générateur hydroélectrique existants par son design spécifique. En effet, ses concepteurs avaient délibérément « ouvert » la partie centrale pour qu’il puisse avoir une plus grande surface de contact avec l’eau. Cela permettait également d’avoir un accès plus facile au générateur lors de la maintenance. Les chercheurs ont muni le système d’une grille à l’avant pour qu’il soit plus résistant. Cette grille est intégrée dans le carénage et a pour rôle de retenir les débris susceptibles de causer des dommages à l’hydrolienne et éventuellement de protéger la faune aquatique. Il est possible de l’enlever par le haut du dispositif. Par ailleurs, la partie basse contient une ouverture laissant passer les débris de plus grande taille. Concernant les dimensions de l’HydrAlKids, celles-ci sont adaptables en fonction de la profondeur de l’eau.
Un potentiel énorme pour la France
D’après l’équipe, leur invention peut convenir à tous les types de rivières qui existent en France. Cette dernière a d’ailleurs un haut potentiel en matière d’hydroliennes grâce à ses plus de 416 rivières. Dans leur analyse, l’équipe avait pris comme exemple la rivière Yzeron qui se trouve au sud de Lyon. À l’époque, 144 000 personnes environ vivaient au niveau de son bassin versant qui s’étend sur une superficie de 150 km². Avant de se jeter dans le Rhône, l’Yzeron traverse 19 communes sur une distance de 26 km. L’équipe s’est concentrée sur le bas du bassin versant où l’on pouvait trouver des zones avec plus de 50 cm de profondeur.
En plus de l’Yzeron, les chercheurs d’HydrAlgua avaient également prévu d’autres essais sur de plus petites rivières comme le Garon qui se situe au sud de Lyon. Ils souhaitaient pouvoir étendre le domaine de fonctionnement de leur hydrolienne. En 2018, HydrAlgua désire proposer l’HydrAlKids aux écoles, aux centres de vacances et autres établissements. Les projets d’HydrAlgua sont actuellement en pause à cause des études respectives des étudiants, peut-on lire sur le site officiel. Plus d’informations : hydralgua
Le prototype fait 25W, mais on vient nous vendre 2kW ?
Quelle valeur est à retenir, celle qui plaît aux investisseurs, ou la vraie valeur qui prouve son inutilité ?
C’est quand même une sacrée différence, elle produit 1,25% de ce qu’on nous vend : y’a pas photo, autant pédaler..
Super ! Le projet est en « pause » depuis plus de 3 ans. Probablement abandonné à cause de problèmes techniques insurmontables (fuites et rendement, d’après leur site). Si seulement le rédacteur prenait la peine d’explorer le site avant de créer une fake news…
Oui, c’est indiqué à la fin, si vous preniez la peine de TOUT lire avant de râler…
Bonjour,
Je suis le créateur de ce projet et je remercie au passage l’autrice pour cet article.
Pour répondre à quelques commentaires, oui, le prototype fait 25 w de puissance en sortie (environ). Le principe d’un prototype étant de valider certains systèmes normal que la puissance maximale ne soit pas atteinte. À noter que 2kw est la puissance maximale pouvant être captée par l’hélice en conditions optimales.
Le projet étant dans un cadre d’école, le budget était considérablement réduit. Le rendement a été fortement affaibli notamment à cause des pièces de mauvaises qualités et de certaines solutions techniques.
Ceci n’est pas le prototype qui sera présenté à des potentiels investisseurs (évidemment, nous sommes ingénieurs et non arnaqueurs.). Les problèmes ont été étudiés et des nouvelles solutions seront pensées.
Le projet est effectivement en pause, car lors de la conception, nous étions en Bac+2. Comme beaucoup le savent, les études supérieures demandent du temps même pendant le COVID (et oui…), nous n’avions pas forcément la possibilité d’allouer du temps pour ce projet.
Aujourd’hui, nous sommes pour la plupart dans le monde du travail. Le temps n’est donc pas illimité pour développer ce projet. Mais travaillant dans l’hydroélectricité, je suis en train de regarder pour le faire avancer via mon entreprise et une école partenaire.
Les projets ne sortent pas du jour au lendemain de terre, donc malheureusement oui cela fait plus de 3 ans que le site n’a pas été mis à jour. Cela n’empêche pas HydrAlgua d’avancer notamment sur les hydroliennes marines.
Merci
Bon projet si vous avez besoin d’un coup de main…
Le maximum d’énergie qui puisse être généré est équivalent à convertir toute l’énergie cinétique de la masse d’eau qui traverse la surface de captation (vitesse de l’eau nulle à la sortie) … Petit calcul à deux francs, six sous: Pour une densité volumique (p), la masse (m) d’eau se déplaçant à la vitesse (v) qui traverse la surface (S) pendant une seconde est m = p * S * V…. Soit une puissance max générée Pmax = 1/2 * (p * S * V) * V*V … Au vu de la surface, d’une vitesse raisonnable du cours d’eau/vent, et sans même tenir compte des pertes par turbulences, etc…. On voit assez vite qu’on va pas aller très loin avec ça et certainement pas 2kw (à moins d’augmenter drastiquement la surface ou la vitesse) …. Un seul des réacteurs de fessenheim sur une surface très limitée fournit 1GW en comparaison… jour/nuit, vent/pas vent/ debit/pas de debit sans émettre un seul gramme de CO2… Ne me méprenez pas ici, je ne critique pas le travail des étudiants très louable … mais les journalistes aux titres ultra racoleurs et écolos rigolos qui n’ont aucune idée des grandeurs physiques et de la quantité phénoménale d’énergies fossiles dont nous dépendons si on veut Vraiment s’occuper du problème … Bien sûr on peut revenir au temps des moulins à eau/vent qu’on a quitté mais pas avec 8 milliards d’être humains et encore moins 8 milliards avec un confort de vie d’occidentaux…Et je ne critique pas les énergies renouvelables, tout est bon à prendre… seulement, bien se rendre compte des ordres de grandeurs et qu’on ne pas aller contre les lois de la physique a coup de 49.3 ou autre science miraculeuse au doigt mouillé.
Très intéressant
Néanmoins, la législation est très contraignante pour les hydroliennes de rivière.
Comment cela a-t-il été pris en compte ?
Désolé Jim, mais 1,25% du rendement, ce n’est plus du prototypage.
Là, excusez moi mais vous ne tirerez jamais 2kW de cette turbine.
Imaginons qu’on inverse, pour se rendre compte du flux d’eau nécessaire, prenez une pompe de plus de 2kW et voyez ce que ça crache, vous aurez un sacré jet !
Très loin de ce que produit un cours d’eau comme présenté. Il faudrait une certaine colonne d’eau pour ca !
Bref, on ne réinvente pas la physique avec un bac +2
Bonjour, je suis très intéressé par votre projet. J’habite sur un bateau électrique (30 panneaux solaires) et en hiver en particulier une source électrique d’appoint, même modeste, serait appréciable. Je suis 99% du temps stationné sur une rivière proche de l’embouchure, et dispose donc 2 fois par jour d’un courant de marée de l’ordre de 1m/s. J’aimerai participer à votre projet, y compris en tant qu’investisseur (gérant de société à la retraite). Mon PC n’est pas compatible avec votre site (windows XP) merci de me répondre par email : francois.leleu arobase wanadoo.fr
Bonjour
Je croyais que depuis plusieurs décennies il était interdit de produire sa propre énergie électrique en utilisant des turbines génératrices dans les cours d’eau et cascades. Pouvez vous m’éclairer à ce sujet? Merci
L’énergie hydroélectrique dite « propre » est une aberration.
L’impact sur le cours d’eau exploité est énorme : ralentissement des courants, stockage des sédiments, production de méthane due à la concentration des sédiments, entrave à la circulation de la faune principalement piscicole, augmentation de la température de l’eau etc…
Les cours d’eau de France n’auront bientôt plus qu’un rôle d’épuration et de production de kilowatts, un vrai désastre.
LG
Je rejoins l’avis de Stephane Issartel, pas besoin d’avoir fait Central pour voir que ce genre d’hydrolienne faite à l’impression 3D ne peux sortir 2kW de puissance… ( sauf pour un journaliste… )
on discutait justement des hydrolienne à vortex et dans tous les cas des débit et volumes nécessaires pour sortir qq centaines de watts…
( https://hydroturbine.info/potentiel-energetique-dune-chute-deau/ ) un calculateur de puissance possible.
il faut de sacré volumes d’eau ( ~60l/s ) pour sortir 500W et des micro turbines de 200W consomment 400m3 d’eau par jour…
donc sortir 2kW …. à part immerger une péniche dans la seine… ça va être compliqué
Alors en tant que néophyte ! J’adore lire vos commentaires ! Parce-qu’il y à un paquet d’intelligence dans tout ça ! Félicitations Jim ! Effectivement l’idée donne des ailes ! Et sans doute que de nombreux endroits du dit »tiers monde » pourraient en tirer parti ! Après tout ! Tout le monde ne vis pas à l’occidentale ! En revanche la mise au point de Stéphane remet l’église au centre du village ! Très intéressant néanmoins !
Bonjour,
Le sujet est passionnant mais demande un minimum de culture scientifique et technique pour comprendre ce qui est proposé.
Le prototype est sympathique et demande à être developpé, on imagine assez bien amarrer son hydrolienne au bord d’une rivière et recharger quelques appareils electriques.
Je rejoins cependant l’avis de Stéphane concernant les ordres de grandeurs et nos besoins en énergie, c’est colossal et ces technologies ne répondront pas à notre besoin actuel.
De mon côté j’alimente un chalet d’alpage avec une mini turbine hydroélectrique fabriquée par mes soins, je produis difficilement 120 Wh avec 0,5 litres par seconde et je dirais, après 20 ans d’expérimentation, qu’il est très compliqué de générer de l’electricité avec de l’eau …
j’explique ma démarche ici pour les curieux : https://hydroturbine.info/
On avait déjà DonQuichotte qui se battait contre des moulins à vent, mais maintenant on a ceux qui veulent se battre contre les moulins à eau. Restons un peu sérieux naviguons sur terrain scientifique, SVP
François CORNEZ l