Les contextes climatique et environnemental actuels favorisent l’émergence des énergies renouvelables. Ces dernières années ont été particulièrement marquées par l’essor des technologies photovoltaïques et éoliennes. Les autres ressources propres telles que l’eau et notamment les hydroliennes semblent être un peu délaissées alors que le potentiel à notre disposition est énorme. Conscients du nombre de ressources hydrauliques exploitables à travers le monde, des élèves ingénieurs de Grenoble ont décidé d’agir en 2015. Au nom de leur association nommée Hydr’Open, ils ont conçu une turbine hydraulique open source. Leur objectif principal est de diffuser la technologie de l’appareil afin que le monde puisse en profiter. En effet, selon ces jeunes savants, jusqu’à 100 000 anciens sites hydrauliques seraient adaptés à l’hydroélectricité. Ils comptent ainsi déployer leur invention non seulement en France, mais également à l’étranger.
Une invention ambitieuse
À travers leur projet, les étudiants ambitionnent de résoudre les difficultés d’accès à l’énergie dans certaines zones. Sur le site de l’association, ils mentionnent le continent africain sur lequel le besoin énergétique est encore loin d’être satisfait. Or, sur le même territoire, le potentiel hydraulique serait important. La turbine est ainsi conçue en vue d’électrifier les zones rurales sans électricité. Elle fonctionne sur des chutes de 2 à 15 m avec un débit de quelques centaines de litres par seconde. Après des tests tenus quelques années auparavant, les auteurs du projet prévoyaient d’atteindre une production de 50 kW.
Ce n’est pas énorme pour un village, mais cela suffirait pour améliorer globalement les conditions de vie. L’accès à l’électricité aurait des impacts significatifs sur de nombreux secteurs locaux : l’éducation, la santé, la sécurité alimentaire et les activités économiques. Dans des lieux plus évolués, le projet s’inscrit également dans le cadre de la transition énergétique. En effet, la turbine hydraulique remplacerait les sources d’énergies fossiles polluantes. Par ailleurs, contrairement au solaire et à l’éolienne, elle n’est pas intermittente et peut produire de l’énergie de jour comme de nuit, tant que de l’eau est disponible.
Une technologie open source
Souvent relaté dans le monde informatique, le terme « open source » laisse ici comprendre que la technologie derrière le produit est diffusée auprès du grand public. Grâce à ce concept, l’association veut permettre « l’accès pour tous à un savoir complexe ». En vue de répandre le système de l’appareil, les étudiants ont offert des stages de formation à l’autoconstruction. Ils ont par ailleurs établi un manuel de construction à distribuer. L’équipe propose une turbine qui se fabrique en autoconstruction à partir de matériaux de récupération.
Ces derniers permettent d’optimiser le coût de fabrication et de simplifier la chaîne d’approvisionnement ainsi que la maintenance. Néanmoins, certaines pièces doivent absolument être « neuves » pour répondre à certaines exigences requises dans le système, explique l’association. Cela permet d’assurer un bon fonctionnement et une meilleure rentabilité de l’appareil. Finalement, la turbine devrait être abordable financièrement, facile à construire, fonctionnelle et surtout rentable. Encore un beau projet.
Vous oubliez de préciser qu’il faut une autorisation pour utiliser le force hydraulique de l’eau. Cette autorisation est difficile à obtenir d’autant plus que l’on vous imposera la mise en place de passed à poissons et autres systèmes de rétablissement de la continuité écologique. Je ne vous parle même pas des associations pseudo écolos qui vont vous mettre des bâtons dans les roues.