L’énergie hydraulique figure parmi les sources d’énergie électrique les plus répandues dans le monde. Bien qu’elle soit exploitée depuis longtemps pour répondre à nos besoins, force est de reconnaître que les installations actuelles sont loin d’être parfaites. Voilà pourquoi les scientifiques travaillent toujours à l’amélioration du concept. Aux États-Unis, l’entreprise Ocean Renewable Power Company (ORPC) a noué un partenariat avec des entités spécialisées afin de trouver un moyen d’augmenter l’efficacité des pales des turbines marémotrices.
Plus efficace, moins coûteux, plus fiable…
Dans le cadre du projet, ORPC a notamment collaboré avec l’Université du New Hampshire (UNH). Cette collaboration aspire à inventer de nouveaux types de pales qui pourraient permettre de concevoir des turbines marémotrices à la fois efficaces, moins coûteuses et plus durables. Les chercheurs n’ont pas non plus oublié de mettre l’accent sur la fiabilité. Selon les explications, les matériaux utilisés pour la conception des pales de nouvelle génération permettent d’atteindre une efficacité énergétique supplémentaire allant jusqu’à 24 % par rapport aux modèles les plus performants actuellement.
Une base de données de référence
Pour couronner le tout, l’entreprise et ses partenaires ont constitué une base de données informatique que les ingénieurs pourront utiliser pour simuler le rendement des turbines marémotrices qu’ils conçoivent. Il faut savoir que les turbines hydrauliques conceptualisées par l’équipe disposent d’un axe vertical et des pales rotatives orientées perpendiculairement à la direction de l’écoulement de l’eau. Le système est doté d’un foil qui permet aux aubes des turbines de se plier en fonction de l’intensité des courants marins. Les chercheurs estiment que leur travail facilitera le choix des matériaux les plus appropriés pour résister à de telles contraintes mécaniques.
Soutenu par les autorités américaines
Comme le rapporte notre source, la conclusion de l’étude a été envoyée aux acteurs du secteur de l’énergie hydroélectrique afin de servir de modèle pour les futurs travaux de conception de turbines hydrauliques. Bien sûr, chacun pourra toujours choisir sa propre technologie. Il s’agit d’une simple recommandation. Il est intéressant de souligner que la recherche a aussi vu la participation des laboratoires Sandia Nationa. Ces derniers ont formulé des recommandations sur le choix et l’installation de capteurs à fibre optique sur les turbines. Par ailleurs, ce dispositif bénéficie du soutien de l’Office of Energy Efficiency and Renewable Energy (EERE) du ministère américain de l’énergie, par l’intermédiaire du Water Power Technology Office (WPTO).