Les informations relatives à l’impact environnemental de l’industrie mondiale de l’armement sont relativement rares. Le GRIP estime que celle-ci constitue un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, avec les institutions de défense et les armées. D’après des chiffres publiés sur le site de l’association Stop Fuelling War (SFW), un Rafale émet approximativement 20 kg de CO2/km et un char Leclerc, 4 kg de CO2/km. Dans l’optique de réduire l’impact environnemental des systèmes d’armes mobiles, mais surtout d’améliorer leur efficacité lors des missions, Rotem, une filiale du conglomérat Hyundai Motor Group, a mis au point le nouveau K3. Ce char de combat de la série K de l’entreprise sud-coréenne fonctionne à l’aide d’une pile à hydrogène et embarque des technologies avancées permettant, entre autres, d’améliorer la précision de ses frappes.
Un char moins polluant et plus performant
Lors de la conception du K3, Hyundai Rotem s’est associée à différentes institutions nord-coréennes de recherche technologique et l’Agence coréenne pour le développement de la défense. En fonctionnant grâce une pile à combustible, ce char de combat de nouvelle génération devrait émettre moins de gaz à effet de serre que les systèmes d’armes mobiles classiques. Par ailleurs, cette technologie lui offre de meilleures accélérations, une meilleure mobilité, ainsi qu’une autonomie plus élevée, par rapport aux modèles alimentés par des batteries. Cependant, il faut savoir qu’actuellement, les premiers prototypes du K3 ne sont pas essentiellement dotés de piles à hydrogène. Ils sont équipés de moteurs hybrides fonctionnant au H2 et au gasoil. Selon l’entreprise, le remplacement des moteurs diesel de la série K se fera progressivement et la production de chars alimentés uniquement à l’hydrogène devrait débuter en 2040.
Un char moins facile à détecter
Hormis la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’optimisation des performances, la pile à hydrogène améliore grandement la furtivité du K3. En effet, contrairement à un modèle doté d’un moteur diesel, ce char ne dégage aucun gaz de combustion. Ce qui réduit sa signature thermique et le rend plus difficile à détecter, lors de ses missions. Cette technologie diminue aussi les bruits émis par le système d’arme mobile durant ses déplacements et, par conséquent, les risques de détection. Il est à noter qu’en fonctionnant à partir d’une pile à combustible, le K3 de Hyundai Rotem comprend moins de pièces mobiles que les chars classiques. Il est donc plus facile à entretenir.
Des technologies avancées améliorant l’efficacité du char
Le K3 ne se démarque pas uniquement par sa pile à hydrogène. Ce char de combat est également doté de technologies innovantes, conçues pour améliorer significativement son efficacité pendant les affrontements. Son armement principal est une tourelle équipée d’un canon à âme lisse de 130 mm, pouvant être commandé à distance et atteindre une cible située à 5 km de distance. Outre le canon, il dispose de missiles guidés antichars d’une portée de 8 km, ainsi que d’une station de commande qui peut accueillir des armes de calibre allant de 12,7 mm à 30 mm. Pour protéger les membres de son équipage, ce char de nouvelle génération possède une structure constituée d’acier, de céramique et de composites.
Il met aussi à leur disposition une capsule blindée, conçue pour limiter les risques liés aux munitions et aux systèmes de chargement automatique. D’autre part, il est équipé d’un dispositif de contre-mesure infrarouge (DIRCM), permettant de dévier les missiles à tête chercheuse, d’un système de brouillage de drones, ainsi que d’une protection active (APS). Plus d’informations sur le site Hyundai-Rotem. Des avancées technologiques pour que l’armée pollue moins, en voilà une bonne idée, vous ne trouvez pas ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Des chars a hydrogène ? C’est assez surprenant mais prq pas remarque. Ça pourrait transformer le domaine militaire. Hyundai Rotem est quand meme assez audacieux au niveau de ce projet. Mais bon au moins ils cherchdes solutions pour réduire les émissions de CO2 meme dans le domaine militaire. En espérant que ca en inspire d’autre
Je trouve que c’est un peu une fausse bonne idee. Dans le sens ou meme écologique ces véhicules restent des chars de guerre. Rendre ces chars plus verts oui mais ils resteront tout de meme des machines de destruction. Je trouve le concept plus paradoxale mais bon chacun son avis sur la question.
Des chars plus écologiques c’est vraiment utiles ? Je ne pense vraiment pas. Il y a quand meme d’autres priorités que de fabriquer des chars ecolo. Certaines populations auraient besoin de technologies vertes en urgence et pendant ce temps on invente des chars verts totalement inutiles. Je comprends pas trop la logique. Encore un investissement inutile.