Il construit une microcentrale hydroélectrique dans son jardin qui alimente en énergie plus de 600 personnes

Dave Brailey a travaillé à développer cette petite centrale hydroélectrique pendant plus de dix ans. Au début, son objectif était de fournir de l’énergie propre à son habitation. Mais au final, le système qu’il a conçu est parvenu à alimenter plus de 300 foyers dans la municipalité d’Anchorage.

L’hydroélectricité puise l’énergie potentielle des flux d’eau tels que les rivières, les fleuves, les chutes d’eau et les courants marins. Une turbine convertit cette énergie hydraulique en une rotation mécanique, qui est ensuite transformée en électricité par un alternateur. Dans certaines régions du monde comme l’Alaska, les sites adaptés à des projets hydroélectriques sont abondants. Cela devrait contribuer à soutenir la transition vers les énergies propres dans certains pays. De nos jours, des particuliers passionnés de l’innovation se lancent même dans la conception et la fabrication de leur propre microcentrale hydraulique, en vue de produire eux-mêmes l’électricité dont ils ont besoin. C’est notamment le cas du projet « Juniper Creek Hydroelectric » mené par Dave Brailey, un hydrologue alaskien. Après de longues années de travaux, cet homme a réussi à mettre au point un système hydroélectrique, qui a été connecté au réseau du fournisseur d’énergie Matanuska Electric Association (MEA).

Comment ce projet a-t-il commencé ?

Selon Dave Brailey, il avait peu de connaissances en matière de projets d’énergie renouvelable. Néanmoins, il a de l’expérience en hydrologie, car il exerce dans ce domaine pendant 35 ans. Il a commencé à étudier ce projet hydroélectrique après avoir acquis, avec sa femme Melanie Janigo et ses deux amis Stephen et Ilysa Parker, une propriété d’environ 64 hectares dans la région. Cet hydrologue a passé de nombreuses années à analyser le potentiel hydroélectrique du terrain et a effectué les démarches administratives pour obtenir des autorisations. Cet innovateur a obtenu quatorze permis des autorités publiques de tous les niveaux (municipalité, État et autorités fédérales). En 2018, il a entamé la construction de sa microcentrale hydraulique. Il a déclaré qu’aucune de ses demandes de subventions auprès des agences étatiques et fédérales n’a eu une réponse positive. Avec l’aide de ses amis, le couple a donc pris en charge toutes les dépenses effectuées au cours des travaux de développement de ce système.

Un partenariat avec la Matanuska Electric Association

En 2021, la MEA a accepté d’intégrer le projet « Juniper Creek Hydroelectric » à son réseau électrique. Ed Jenkin, directeur de cette entreprise, a toutefois précisé que la capacité de ce système était relativement faible par rapport à la quantité d’énergie que la compagnie fournit à ses 50 000 membres. Mais la compagnie a été surtout attirée par la vision et la volonté de Dave Brailey. Deux autres projets hydroélectriques similaires ont été également connectés à ce réseau. Outre cela, la MEA propose un service de rachat d’énergie auprès des propriétaires de maisons dotées de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes domestiques.

Les spécificités de ce petit système hydroélectrique

Le projet hydroélectrique de Brailey possède une puissance nominale de 300 kW. Elle est localisée dans une gorge à 600 m d’altitude, en dessous de Raina Peak, près de Ram Valley, en Alaska. L’inventeur y a installé un déversoir pour détourner une partie de l’eau du ruisseau, ainsi qu’un tuyau de 45 cm de diamètre pour récolter et acheminer l’eau jusqu’à une centrale électrique contrôlée par ordinateur. Selon cet inventeur, sa microturbine est en mesure de fournir de l’électricité propre à plus de 300 foyers en été, période la plus favorable. Ce projet a aussi l’avantage d’être non nocif pour la biodiversité.

La rivière Iliamna dans le sud-ouest de l'Alaska.
La rivière Iliamna dans le sud-ouest de l’Alaska. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

L’obtention d’un permis auprès du Département de la pêche et de la chasse de l’Alaska n’était pas nécessaire, car le système n’a aucun impact sur les ressources halieutiques locales. Concernant le coût du projet, 1,7 million de dollars (1,57 million d’euros) aurait été déboursé pour le réaliser. Ce montant pourrait être amorti en une quinzaine d’années, mais l’infrastructure permettra à de nombreuses générations d’accéder à de l’énergie sans carbone, a expliqué Dave Brailey. Plus d’informations : Adn.com. Que pensez-vous de cette invention ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
Adn.com

Tsiory Laurence

Titulaire de licence en communication et en langue française, je travaille comme rédactrice web depuis déjà plus de dix ans. J'ai collaboré avec quelques agences de communication locales avant de rejoindre l'équipe de Neozone. Ce qui m'a permis de consolider mon expérience en matière de création de contenus web au fil du temps. J’accorde une grande attention à chaque article que j’écris. Mon objectif, c'est de vous fournir des informations, des solutions et éventuellement des conseils. Je peux traiter divers thèmes, mais mes sujets préférés sont l’innovation, la technologie, le voyage, l’immobilier et les actualités. J’espère que mes articles vous permettront de connaître des inventeurs et des entreprises novatrices en France, en Europe et dans le monde entier. « La vie est une grande école où à chaque instant l’homme s’enrichit et tire une leçon de ses propres expériences ». Cette citation de Maude Anssens m’inspire dans tout ce que j’entreprends au quotidien. J’aime aussi suivre les actualités politiques et économiques internationales. Je pense que donner le meilleur de soi et s’adapter aux évolutions du monde autant que possible sont des valeurs importantes qui peuvent nous aider à progresser et à rester toujours efficaces. Je suis sur Linkedin si vous voulez me faire passer un message.

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