Ils inventent une surfaçade en terre cuite « végétalisable » pour protéger la biodiversité

La terre cuite comme nouveau matériau de construction, c'est l'objectif de deux entreprises qui créent des façades transformées en véritables écosystèmes.

Dans le domaine de la construction, la biodiversité s’invite de plus en plus et c’est plutôt une bonne nouvelle… Protéger les oiseaux, les abeilles et les insectes lors de nouvelles constructions est un enjeu crucial pour protéger ces animaux parfois menacés d’extinction. Lors de l’atelier ACAW (Architecture Ceramic Assemblies Workshop) organisé par Boston Valley Terra Cotta, deux entreprises, COOKFOX Architects et les ingénieurs de façade de Buro Happold ont collaboré pour utiliser la céramique comme façade biophile à haute performance. En d’autres termes, ils ont inventé une surfaçade en terre cuite dans laquelle sont incorporés des micro-habitats pour les plantes, les oiseaux ou les abeilles. Des façades d’immeubles alvéolées qui filtrent la lumière et offrent le gîte aux insectes et oiseaux. Découverte.

Comment leur est venue l’idée d’exploiter la terre cuite ?

Pour comprendre l’idée de ces deux entreprises, il faut savoir que le « Boston Valley Terra Cotta Workshop » est un programme de recherche et de développement pratique qui réunit des professionnels du design pour explorer de nouvelles idées de conception pour la terre cuite architecturale. Via ce programme, les architectes et ingénieurs ont donc cherché une nouvelle manière d’utiliser la terre cuite en créant une structure entièrement modulaire qui se compose de nacelles et offre des abris à différentes espèces animales ou végétales.

Des abris à différentes espèces animales ou végétales
Des abris à différentes espèces animales ou végétales. Crédit photo : COOKFOX Architects & Buro Happold

Comment se présente cette structure modulaire ?

La structure modulaire se compose de plusieurs nacelles… La première abrite des tubes de tailles et matériaux différents qui permettent à des dizaines d’abeilles solitaires si importantes pour la pollinisation. Les secondes nacelles servent de jardinière qui recueillent l’eau de pluie, stockent l’excédent d’eau dans leurs parties inférieures et servent d’irrigateur. Enfin, le troisième type de nacelle forme des abris pour les oiseaux indigènes. C’est donc un véritable écosystème qui se crée sur ces façades intelligentes ! En observant les images fournies par les concepteurs, on peut imaginer y planter des lierres ou espèces retombantes qui permettraient non seulement de protéger les insectes et oiseaux ayant choisi les différentes nacelles pour abri, mais également d’offrir un poumon vert qui permettrait de capturer le dioxyde de carbone en ville.

Comment sont-elles conçues ?

Les modules de base plus grands qui s’insèrent dans les micro-pots d’habitat sont faits de céramique à haute température et de poids élevé et peuvent être coulés ou moulés sous pression pour une production à grande échelle et rentable. Ce corps en argile est conçu pour résister aux cycles de gel-dégel, aux rétrécissements pendant la fabrication et aux rigueurs des applications murales extérieures. Le corps en argile cuite à basse température moulé par glissement des nacelles de micro-habitat offre une perméabilité à l’eau pour soutenir le plan de chaque nacelle. Cette façade respectueuse des oiseaux et des abeilles a été conçue en collaboration avec des fabricants qui ont créé des argiles colorées avec des glaçures uniques appelés engobes… L’équipe a ainsi pu explorer les qualités des différentes couleurs, l’opacité ou encore la brillance afin d’adapter au mieux ces caractéristiques afin que les espèces animales viennent s’y nicher. Un nouveau matériau pour le BTP ? Cette façade est, en tout cas, très ingénieuse et innovante vous ne trouvez pas ?

Exemple d'utilisation de la surfaçade.
Exemple d’utilisation de la surfaçade. Crédit photo : COOKFOX Architects & Buro Happold

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Source
archceramicworkshop.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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