La Chine développe une éolienne volante de 50 kW pour exploiter l’énergie du vent en haute altitude

Beijing SAWES Energy Technology a procédé au test de son S500, un dirigeable conçu pour produire de l’électricité verte grâce à l’énergie éolienne. Le dispositif a une puissance de 50 kW et a atteint 500 m d’altitude, lors de l’essai.

L’énergie éolienne, tout comme l’EPV (énergie photovoltaïque), est considérée comme une des principales solutions pour produire de l’électricité décarbonée. En France, selon le ministère de la Transition énergétique, la puissance des dispositifs utilisant l’énergie cinétique du vent a atteint 20,9 GW en 2022, et a enregistré une hausse de 13 % par rapport à l’année précédente. Toutefois, bien qu’elle suscite l’intérêt de nombreux pays désireux de contribuer à la lutte contre le changement climatique, cette technologie comporte quelques inconvénients. En effet, elle utilise une énergie dite « intermittente » et dépend en grande partie de la topographie, de l’environnement et de la météo. Pour produire de l’électricité décarbonée de manière plus stable et continue, Beijing SAWES Energy Technology a mis au point un dispositif appelé S500. Celui-ci est capable de capter l’énergie éolienne en haute altitude.

Un dispositif captant l’énergie du vent à 500 m d’altitude

Les vents en haute altitude sont plus constants et plus forts que ceux à proximité de la surface de la Terre. Pour exploiter leur énergie dans la production d’électricité propre, Beijing SAWES Energy Technology a développé un dirigeable gonflé à l’hélium, équipé d’une turbine. Ce dispositif, baptisé S500, utilise la technologie BAT (Buoyant Airborne Turbine) et a été testé à Jingmen, une ville de la province chinoise de Hubei, le 10 octobre 2024. Durant l’essai, le dirigeable a signé un record en atteignant 500 m d’altitude. Il est important de noter que le S500 n’est pas la première éolienne aéroportée. Cette technologie a déjà été utilisée depuis quelques années, mais aucun dispositif n’a pu atteindre une telle altitude.

Une puissance de 50 kW

Hormis son altitude, le S500 a enregistré une puissance de 50 kW, lors du test au-dessus de la ville de Jingmen. Il a donc réalisé un autre record et la réussite de l’essai constitue une importante avancée dans la production d’énergie verte. Pour information, la société chinoise a travaillé en partenariat avec l’Université de Tsinghua, l’Académie chinoise des sciences et l’Institut de recherche en information aérospatiale, dans la conception de ce dirigeable. À l’instar d’autres éoliennes aéroportées, le dispositif reprend quelques caractéristiques des cerfs-volants, afin de le maintenir à une bonne altitude et capter efficacement l’énergie cinétique du vent. L’électricité générée par sa turbine est transmise au sol par des câbles prévus à cet effet.

Une éolienne aéroportée pouvant être utilisée à différentes fins

Si le S500 peut être utilisée pour alimenter différents logements en électricité verte, la société chinoise l’a aussi conçu pour aider les secours durant les situations d’urgence. Il peut être déployé rapidement et facilement durant une catastrophe naturelle, telle qu’un tremblement de terre ou une inondation, afin de produire de l’énergie et maintenir la communication en zone sinistrée. Par ailleurs, selon Weng Hanke, le directeur technique de Beijing SAWES Energy Technology, cette éolienne aéroportée peut également servir pour la cartographie et la surveillance des villes, grâce à sa capacité à rester en haute altitude pendant une longue durée. Dans l’optique d’optimiser davantage les performances du S500, l’entreprise chinoise projette de développer une version améliorée d’une puissance de 100 kW, pouvant capter l’énergie du vent à 1 000 m d’altitude. Que pensez-vous ce dirigeable pouvant produire de l’énergie en haute altitude ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Via
chinadaily.com.cn
Source
statistiques.developpement-durable.gouv.fr

Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

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