Lorsqu’Armstrong a foulé le sol lunaire, on a dit : un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité ! Cette phrase pourrait être transposée au communiqué de la HAS (Haute Autorité de Santé) de ce 10 février dernier !
En effet, la HAS souhaite autoriser les médecins généralistes à prescrire des médicaments de sédation profonde. Ceci, pour accompagner les patients en fin de vie ! Quoi de plus difficile pour un malade ou pour ses proches, que de vivre une fin de vie douloureuse. Quand le combat contre la maladie est perdu, il faut pouvoir vivre ses derniers instants, chez soi, et avec le moins de souffrances possibles !
Aujourd’hui, le dispositif existe mais, seuls les hôpitaux et services de soins palliatifs peuvent l’utiliser… Demain, les patients pourront choisir de finir leurs jours, apaisés, dans la maison qu’ils aiment tant pour la plupart. Actuellement le médecin généraliste peut soulager la douleur mais ne peut pas prescrire de sédatifs profonds, menant à la fin inéluctable. Avec ce nouveau dispositif très encadré, ce sera possible. La fin de vie pourra donc se faire à domicile plutôt que dans un service hospitalier.
La loi Claeys-Leonetti (2016) crée un « un droit à la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès« . Pour les malades vaincus par le mal qui les ronge, cela soulage les douleurs et les accompagnent jusqu’au décès. Cette nouvelle mesure sera, bien entendu, très encadrée par un guide fourni aux médecins généralistes. La HAS rappelle également que cet accompagnement de fin de vie doit se faire en concertation avec la famille et le malade ! Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des Solidarités salue elle-même la décision de la HAS dans un communiqué du 11 février 2020.
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