Les signalements de phénomènes anormaux non identifiés remontent depuis longtemps, mais leur nombre a fortement grimpé après la Seconde Guerre mondiale. En 1947, le projet « Blue Book » avait permis à l’US Air Force de dénombrer plus de 12 600 observations d’ovnis (objets, lumières et lectures sur le radar des avions…). Toutefois, ce programme a été interrompu en 1969 lorsque des chercheurs de l’Université du Colorado avaient affirmé qu’il était possible de justifier la majorité des observations par des phénomènes naturels.
Malgré cela, les signalements et les rumeurs continuaient. Divers autres projets et enquêtes ont été menés afin de tenter d’obtenir des explications concrètes à ces phénomènes. En juin dernier, un rapport de suivi du DNI a conclu que 171 observations sur 510 restent inexpliquées jusqu’à présent. Récemment, une équipe de recherche indépendante de la Nasa a rendu public son rapport sur les UAP. Dans ce contexte, l’agence a annoncé le début d’une étude sérieuse de ces observations en désignant le météorologue Mark Mclnerney pour diriger ce projet. Le point sur cette actualité.
Comment la Nasa compte-t-elle s’y prendre ?
Bill Nelson, administrateur de l’agence, a affirmé que la Nasa prenait pour la première fois des mesures concrètes afin d’étudier les phénomènes anormaux non identifiées. L’idée que ces UAP étaient d’origine extraterrestre n’est pas prouvée jusqu’ici. Néanmoins, selon lui, il est important de travailler ouvertement et de rester transparent. En effet, l’agence serait prête à partager les preuves d’une cause extraterrestre s’il y en a. Bill Neslon a également précisé que Mark Mclnerney réalisera tout simplement la vision de l’agence en termes de recherche sur les UAP. L’équipe travaillera avec d’autres agences, en vue d’une meilleure compréhension et d’une analyse approfondie de ces phénomènes. Elle utilisera l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique pour mieux détecter les anomalies dans le ciel.
Il est à noter que l’usage de l’IA et la collaboration entre plusieurs agences font partie des recommandations majeures mentionnées dans le rapport du groupe d’étude indépendant de la Nasa. Ce dernier a également suggéré de faire recours à de nouveaux outils pour la collecte des rapports d’observation auprès du grand public. Il propose notamment de mettre en place une stratégie de crowdsourcing, principalement via des applications pour Smartphone. Cela pourrait aider à obtenir de riches données grâce à l’implication de nombreuses personnes sur le terrain. Par ailleurs, le groupe indépendant d’experts a précisé qu’il est possible de combiner le système de rapports sur la sécurité aérienne de la Nasa et le système de rapports militaires du bureau AARO du Pentagone pour recueillir des données civiles sur les UAP.
Given the interest, I’m sharing NASA selected Mark McInerney director of UAP research. As we continue to digest the study team’s report and findings, please treat him with respect in this pivotal role to help us better scientifically understand UAP.
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— Dr. Nicky Fox (@NASAScienceAA) September 14, 2023
Les autres recommandations citées dans le rapport
Dans son rapport, le groupe d’étude indépendant a indiqué l’importance d’étendre le champ de recherche des UAP. En effet, les données des télescopes pourraient être étudiées, en vue de repérer toutes sortes de signes de phénomène anormal dans notre système solaire. Basé au Chili, l’observatoire Vera C. Rubin devrait notamment commencer à réaliser un relevé astronomique à grand angle dès 2025. Outre cela, d’autres données pourraient être récoltées grâce à un système de satellites d’observation de la Terre (GeoXO).
L’équipe de recherche a aussi affirmé que plusieurs observations d’UAP ont pu être expliquées grâce à des analyses approfondies. Comme exemple, elle a abordé la vidéo « GoFast » enregistrée en 2015. Celle-ci montre la rencontre d’un avion de chasse de la marine avec un ovni qui se déplace à une vitesse impressionnante. Mais cet objet serait un simple vent de haute altitude. Un effet de parallaxe aurait influencé l’évaluation de sa vitesse, induisant à l’erreur. Plus d’informations : nasa.gov
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