L’hydrogène vert fait la une de l’actualité depuis quelques années. En effet, contrairement à l’hydrogène gris fabriqué à partir de combustibles fossiles, il est obtenu grâce aux énergies renouvelables. Par le contextes énergétique, environnemental et géopolitique actuels, son utilisation comme source d’énergie suscite un intérêt croissant. En Italie, c’est le lycée public Antonio Meucci, situé dans la ville de Carpi qui fait grandement parler de lui depuis quelques mois. Il s’agit effectivement du premier site éducatif de la zone euro à intégrer une chaudière alimentée à l’hydrogène vert. Pour des raisons de sécurité, l’infrastructure énergétique possède son propre bâtiment qui se trouve dans un coin reculé, dans l’enceinte de l’école.
De l’hydrogène produit avec l’énergie solaire
Pour produire l’hydrogène vert dont le système a besoin pour chauffer notamment le gymnase du lycée, Annalisa Vita, l’ingénieure derrière le projet, a prévu un module d’électrolyse qui fonctionne grâce à l’énergie solaire. « Cette énergie renouvelable déclenche l’électrolyse, ce qui signifie qu’elle divise l’eau en oxygène et en hydrogène. L’oxygène est libéré dans l’air, tandis que l’hydrogène est stocké dans un conteneur », a-t-elle expliqué. Comme vous l’aurez compris, l’installation comporte également une unité de stockage. Hormis les avantages de l’indépendance énergétique, l’intérêt du concept réside dans sa capacité à réduire les émissions de carbone liées au chauffage.
Un impact écologique non négligeable
Selon les explications, la chaudière à hydrogène du lycée Antonio Meucci ne rejette aucun gaz à effet de serre. « La chaudière de Meucci, ainsi que 20 autres projets énergétiques dans la province de Modène, devraient réduire les émissions de CO2 de 717 tonnes par an, soit l’équivalent du CO2 émis par 700 voitures en un an », a laissé entendre Annalisa Vita. Le choix de la ville de Carpi ne découle justement pas du hasard puisqu’il s’agit de l’une des villes italiennes où les niveaux de pollution atmosphérique sont les plus élevés. En dépit de leurs nombreux atouts, les systèmes de chauffage fonctionnant à l’hydrogène ont leurs limites.
Encore des obstacles à franchir
L’un des principaux freins à l’adoption de cette technologie est son coût initial élevé. Par exemple, la chaudière du lycée Antonio Meucci a nécessité un investissement de plus de 300 000 €. Les réglementations tendent également à affecter négativement l’efficacité énergétique.
« Nous avons conçu la chaudière pour une utilisation future à 100 % d’hydrogène, mais elle fonctionne actuellement à 20 % d’hydrogène et à 80 % de méthane en raison des règles de sécurité », a ajouté Annalisa Vita. Quoi qu’il en soit, cette initiative est importante, car elle prouve qu’il est bel et bien possible d’utiliser l’hydrogène comme combustible pour chauffer les bâtiments. Plus d’infos : meuccicarpi.edu.it. Que pensez-vous de cette innovation ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .