Limiter les coûts, réduire la durée du chantier, réaliser des logements écologiques sont parmi les raisons qui incitent certains professionnels du BTP à se tourner vers d’autres méthodes de construction que la traditionnelle. C’est notamment le cas de ce projet de logements abordables à Leamington, en Ontario, au Canada. En effet, l’organisation à but non lucratif Habitat for Humanity Windsor-Essex est à la tête de ce programme. Elle collabore avec l’Université de Windsor, la société d’impression Nidus3D, Huntsman Building Solutions et Great Northen Insulation. Toutes ces parties ont combiné leurs compétences afin de réaliser les premières maisons imprimées en 3D dans ce pays. À travers cet article, nous vous convions à en apprendre davantage sur cette actualité.
Pourquoi ce consortium a-t-il choisi la mousse isolante pulvérisée ?
Afin de réussir ce projet innovant, l’équipe dirigée par Habitat for Humanity Windsor-Essex a privilégié ce matériau. Selon elle, une fois coulée sur place, la mousse à cellules fermées permet aux professionnels du BTP de développer des structures complexes et originales. Elle possède une grande capacité à s’adapter virtuellement à tout type d’espace. Une fois que ce matériau est intégré à l’enveloppe d’un bâtiment, il présente de multiples avantages, en l’occurrence, son caractère multifonctionnel et sa polyvalence. Ce produit d’isolation peut notamment jouer le rôle d’un pare-vapeur et d’un pare-air. Il affiche une excellente résistance aux intempéries et une grande robustesse. Globalement, l’utilisation de la mousse isolante pulvérisée réduit les coûts et les délais de construction, ainsi que son impact environnemental.
Où en est actuellement ce projet ?
Grâce à ce projet de construction par impression 3D avec de la mousse à cellules fermées, il est sera possible de fournir une habitation aux foyers défavorisés. Habitat for Humanity Windsor-Essex privilégiera notamment les personnes qui risquent de devenir sans-abri. Jusqu’à présent, quatre logements ont été réalisés et certifiés, selon cette organisation canadienne. Leur conception met en avant le principe de « zéro émission nette » et l’accessibilité.
De la mousse pour isoler les maisons imprimées en 3D https://t.co/o1zotI7116 pic.twitter.com/iPCFrTtzpb
— Alexandre (@Ar4kiel) May 25, 2023
Chaque unité comporte une chambre à coucher pour une ou deux personnes, une cuisine, un salon et une salle de bains. Il est bon de préciser que ce projet est soutenu par The Bridge Youth Ressource Center. Il a été financé par le fonds d’innovation de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Ce fonds est destiné à soutenir les idées et les entreprises novatrices dans le domaine de l’accès aux logements abordables au Canada.
Le concept de l’impression 3D dans le bâtiment
La technique de l’impression en trois dimensions du béton existe depuis les années 1980. Cependant, les ingénieurs et les architectes commencent seulement à la reconnaître aujourd’hui comme une alternative de construction plus écologique et plus rapide. Ce procédé connaît déjà un certain essor dans les pays tels que la France, l’Allemagne, le Danemark, les États-Unis, etc. Comme nous venons de voir ci-dessus, le Canada a récemment lancé un premier projet de logements imprimés. Il est à noter que l’impression 3D en immobilier est établie sur la robotisation du processus.
En effet, un bras robotisé éjecte le matériau pour former la structure couche par couche selon une maquette numérisée. Les murs des logements peuvent être élaborés en quelques jours. En France, le programme de cinq maisons imprimées 3D à Reims, en 2022, est une des réalisations les plus impressionnantes au monde. Au Danemark, la « tiny house » développée par l’entreprise 3DCP constitue une solution de logement idéale pour les personnes à faibles revenus. Plus d’informations : Habitatwindsor.org
Intéressant!