
L’humain sera-t-il, un jour, supplanté par les robots ? Alors que les technologies progressent, que l’Intelligence Artificielle (IA) nous accompagne déjà pour de nombreuses tâches quotidiennes, on peut décemment se poser cette question. Les robots humanoïdes seront-ils nos remplaçants ? Provoqueront-ils une crise économique sans précédent en créant un taux de chômage jamais vu dans le monde ? À Barcelone, lors du Mobile World Congress, l’un d’entre eux, un certain Ameca a volé la vedette. Ce robot humanoïde ultra-avancé, développé par l’entreprise britannique Engineered Arts, a bluffé les spectateurs avec ses expressions faciales réalistes. Mais, il a surtout été très cinglant avec celui ou celle qui a justement demandé s’il allait prendre son emploi ! « Je ne sais pas. À quel point êtes-vous bon dans votre travail ». Alors, devrons-nous être plus forts que les robots pour conserver nos emplois ? Décryptage.
Une rencontre à la fois fascinante et troublante
Ameca a été habillé par l’opérateur télécom émirati Etisalat et porte un gilet rouge, une robe noire et des baskets blanches. Et, contrairement à ce qu’il se passe en général, Ameca n’était pas là pour rester sagement dans un coin. Il échangeait avec le public, répondant aux questions avec un humour pince-sans-rire et une intonation presque humaine. Sa maîtrise du langage et ses expressions faciales donnaient le vertige : il pouvait lever un sourcil sceptique, esquisser un sourire ou afficher une moue dubitative. Bref, difficile de ne pas se sentir scruté par cette machine dotée d’intelligence artificielle (IA). Lorsqu’on lui a demandé s’il comptait éventuellement « prendre le contrôle du monde », Ameca a esquivé avec une pirouette digne d’un politicien : « C’est une question intéressante, mais pas intéressante à laquelle je puisse répondre. » Une réponse évasive qui peut laisser à penser qu’un jour peut être le contrôle du monde sera aux robots !
L’ombre d’une révolution professionnelle plane
Si Ameca s’est contenté de lancer une pique ironique sur la question de l’emploi, les experts, eux, sont divisés. Certains affirment que des professions nécessitant une expertise technique poussée (comme les techniciens en cardiologie ou les ingénieurs du son) risquent d’être rapidement concurrencées par l’IA. D’autres estiment que les métiers manuels (ouvriers du bâtiment, conducteurs d’engins) sont à l’abri, du moins tant que les robots ne sauront pas se déplacer avec une agilité humaine. Mais, la véritable question dépasse celle du simple remplacement des travailleurs. Les postes impliquant une forte intelligence émotionnelle et créative sont encore difficiles à automatiser. De plus, l’évolution rapide de l’IA crée de nouveaux besoins : techniciens en maintenance de robots, concepteurs d’algorithmes, spécialistes de l’éthique de l’IA… Si l’on en croit cette vision optimiste, les machines ne nous suppriment pas, elles nous incitent à nous adapter. Et, en y regardant de près, je suis assez d’accord avec cette dernière analyse
Entre fascination et préoccupation, que réservera l’avenir ?
Ce qui est certain, c’est que des robots comme Ameca sont de plus en plus présents dans notre quotidien. Pour l’instant, ce prototype ne peut pas marcher, mais ses concepteurs y travaillent. Son rôle ? Être présenté lors d’événements pour démontrer les capacités actuelles de l’IA en interaction sociale. Mais demain ? Difficile à dire. Une chose est sûre : sa réponse très ironique nous pousse à nous interroger. Sommes-nous si irremplaçables que nous le croyons, ou devons-nous nous préparer à une cohabitation (ou une compétition) avec des machines toujours plus perfectionnées ? Plus d’informations sur le site engineeredarts.com. Et vous, comment imaginez-vous l’avenir du travail face à l’essor de l’intelligence artificielle ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .