Avec un monde de plus en plus connecté, le nombre des centres de données en service augmente en flèche dans les quatre coins de la planète. Une tendance qui accroit également la quantité d’énergie nécessaire pour le fonctionnement de ces infrastructures informatiques souvent de taille importante. Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les centres de données représentent près de 1,5 % de la consommation électrique mondiale, soit l’équivalent d’environ 70 % de la consommation électrique en France en 2022 qui s’élevait à 459 TWh. Ce taux devait augmenter rapidement au cours des prochaines années avec l’importance croissante que nous accordons à l’intelligence artificielle et aux cryptomonnaies. Le fabricant suisse Deep Atomic a justement conçu le MK60 pour faire face à cette demande en perpétuelle évolution.
Réduire l’impact environnemental du numérique
Le MK60 est un petit réacteur nucléaire à eau sous pression procurant une puissance électrique et une capacité de refroidissement de 60 MW. Pensé pour répondre aux besoins énergétiques des centres de données et d’autres infrastructures numériques à forte consommation, ce projet inclut les services cloud, l’intelligence artificielle (IA) et les cryptomonnaies. Il vise à soutenir la croissance du numérique tout en réduisant les émissions de carbone associées. Selon les explications de William Theron, fondateur et PDG de Deep Atomic, la conception centrée sur les data centers vise également à réduire les coûts d’exploitation.
Répondre aux besoins énergétiques réels des centres informatiques
L’aspect compact de ce mini réacteur nucléaire est loin d’être le fruit du hasard. En limitant la puissance à 60 mégawatts, au lieu d’en proposer plus, Deep Atomic affirme mettre à la disposition de ses clients une solution adaptée aux réels besoins des centres de données. « Un réacteur de 60 MW avec une capacité de refroidissement supplémentaire de 60 MW atteint un point idéal pour les centres de données […]. Il est suffisamment grand pour alimenter une infrastructure de calcul importante, mais suffisamment petit pour permettre un déploiement et une mise à l’échelle modulaire », a souligné Freddy Mondale, responsable de l’ingénierie de l’entreprise helvétique.
Une conception évolutive
Le MK60 est adapté aux centres de données situés dans des endroits où le réseau électrique public est obsolète et peu fiable. Grâce à son design discret et sûr, il peut être déployé à proximité des zones urbaines pour une latence plus faible et une puissance de calcul élevée. Ce qui rend également ce système de production d’énergie intéressant, c’est le fait qu’il arbore un design mettant l’accent sur l’évolutivité.
Concrètement, il est possible d’atteindre une capacité de production allant jusqu’à 1 GW en multipliant le nombre de réacteurs en service afin de suivre l’évolution de la demande énergétique. Plus d’infos : deepatomic.com. L’arrivée sur le marché de ce type de réacteurs nucléaires vous semble-t-elle une bonne solution ? Qu’en est-il de la sécurité ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Je trouve que le projet de cette start-up Suisse est vraiment intéressant. Ce mini-réacteur de Deep Atomic peut s’avérer vraiment pratique. Certaines régions du monde n’ont pas accès à l’électricité car elles se trouvent dans des endroits bcp trop reculées par rapport aux grandes villes. Grâce à ce mini réacteur, ces régions pourraient enfin avoir accès à l’électricité.
Fabriquer un mini-réacteur est une idée vraiment intéressante mais pourquoi on ne parle pas des risques au niveau sécurité et gestion ? La matière utilisée reste quand même de l’énergie nucléaire et on ne sait pas comment gérer et stocker les déchets nucléaires. Pour moi ce sont des aspects cruciaux qu’on aurait du prendre en compte dès le départ.
Un mini-réacteur est une super bonne idée en théorie. Cependant je doute que ce soit une solution écologiquement parlant. L’énergie nucléaire à cause de ses déchets à un impact environnemental assez négatif. Des alternatives renouvelables comme l’énergie solaire ou éolienne aurait été pas mal.