L’isolation thermique fait partie des solutions les plus recommandées pour alléger la consommation d’énergie et l’empreinte carbone d’un logement. Ce type de travaux permet de limiter les pertes de chaleur dans un bâtiment. Il permet donc d’obtenir un excellent confort thermique, sans trop solliciter le système de chauffage en hiver. Une maison isolée est aussi mieux protégée des bruits extérieurs et de fortes chaleurs en été. Les propriétaires ont le choix de réaliser des opérations d’isolation thermique par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE). En France, l’ITI demeure la méthode la plus répandue, en utilisant des isolants classiques tels que la laine de roche, la laine de verre et le polyester.
Afin de se conformer aux nouvelles réglementations en termes de performance énergétique, les professionnels sont contraints d’augmenter l’épaisseur de ces produits d’isolation traditionnels. Cela affecte la surface habitable dans un logement. Mais actuellement, certains fabricants innovent et proposent des alternatives moins encombrantes et plus efficaces, notamment des super isolants. Ces derniers se déclinent en deux grandes catégories, à savoir les super isolants à pression atmosphérique (SIPA) et les panneaux isolants sous vide (PIV) Découverte.
Les super isolants à pression atmosphérique
Le principal SIPA nanostructuré disponible dans le commerce est l’aérogel de silice. Celui-ci est fabriqué à partir de dioxyde de silicium amorphe. Il est constitué de pores remplis d’air à plus de 90 % et de nanoparticules de silice amorphes. C’est un matériau solide, ultra léger et poreux. Son coefficient de conductivité thermique (lambda) varie de 0,011 à 0,015 W/m.K, soit environ trois fois moins que celui de la laine de verre. Il est aussi inférieur à celui de l’air. Son pouvoir isolant serait trois à quatre fois plus élevé que celui des isolants traditionnels. De plus, pour des performances thermiques similaires, l’aérogel de silice serait trois fois moins épais.
Ce qui permet d’adapter cette solution à des configurations d’encombrement sous contraintes. Elle répond aux demandes d’isolation en très faible épaisseur. En outre, le SIPA offre une bonne isolation acoustique et d’excellentes propriétés anti-feu. D’ailleurs, il résiste à la chaleur, à l’humidité et au vieillissement. Grâce à cette technologie, un ménage pourrait réaliser des économies d’énergie allant de 50 à 70 %. Il est à noter que, sur le marché, les aérogels sont disponibles sous forme de mortiers, d’enduits isolants, de ciments et de granulés pour le double vitrage. Ils peuvent être appliqués aussi bien en construction neuve qu’en rénovation.
Les panneaux isolants sous vide (PIV)
Au début, les PIV ont été utilisés pour isoler les congélateurs, les réfrigérateurs, les chambres froides et les camions de transport de marchandises. Mais plus tard, les fabricants les ont adaptés à des applications dans le bâtiment. Ces panneaux isolants comprennent un noyau nanoporeux à base de silice, mis sous vide et enveloppé par un film multicouches à base d’aluminium. Grâce à ces composants, la chaleur ne peut pas y circuler. Le coefficient lambda global de ce type de super isolant est situé aux alentours de 0,005 W/m.K. Ce matériau serait, d’ailleurs, plus performant que la laine minérale ou le polystyrène expansé. Avec sa faible épaisseur, on pourrait gagner un mètre carré de surface habitable tous les dix mètres de murs intérieurs isolés.
Les limites des super isolants
Ces matériaux d’isolation innovants sont plus coûteux que les isolants classiques, ce qui empêche peut-être leur essor en France. Aujourd’hui, le prix du panneau isolant sous vide varie entre 40 et 60 € par mètre carré. En revanche, il faut prévoir un budget de 1 800 € pour produire un kilogramme d’aérogel de silice. Toutefois, compte tenu des nombreux avantages des super isolants, y compris leur performance thermique, le coût du projet pourrait être amorti rapidement grâce aux économies d’énergie accumulées. Un autre inconvénient des aérogels à prendre en compte est leur composition d’origine chimique. Face à cela, des chercheurs effectuent depuis quelques années des travaux de développement de bio-aérogels à base de pectine. Que pensez-vous des super isolants ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Quelle résistance pour une épaisseur donnee ?
Et pour les isolants sous vide, que se passe t il dès qu’il est découpé pour s ajuster aux dimensions du bâtiment ou sur l’on plante un clou ou même une punaise ou que les isolants minces vieillissent plusieurs années ? Les plastiques surtout minces ne sont pas totalement étanches aux gaz…
Et quant à l’aérogel de silice quel est son impact sur la santé en cas d’usure, …
Ces points seront aussi importants pour savoir si ces technologies ont un avenir généralisable.
Bonjour,
Pour 35mm vous avez une résistance de 5,07.
Le prix au m2 n’est pas celui indiqué dans l’article mais plutôt de l’ordre de 185 € HT
Une autre question très importante c’est quelle est la durée de vie de ces materiaux. Au bout de combien d’année perdent ils leurs propriété ?