Une entreprise danoise développe actuellement un système d’architecture flottante à partir de modules en plastique recyclé. Ce concept, qui est un nouveau système de construction, porte le nom de Land on Water (Terre sur l’eau) et serait capable de résister, mais surtout de s’adapter aux changements climatiques. Le studio MAST développe sa stratégie de conception en collaboration avec Hubert Rhomberg, directeur général de Rhomberg Holding GmbH, une entreprise spécialisée dans la construction ainsi que la mobilité durables et la productivité des ressources, et le studio de design FRAGILE. Le système inventé par l’équipe promet d’être plus durable et plus flexible que les méthodes traditionnelles de construction sur l’eau, grâce à du plastique recyclé. Découverte !
Les Land on Water c’est quoi ?
Les concepteurs affirment pouvoir utiliser du plastique recyclé pour construire la plupart des constructions qui se trouvent sur l’eau… Et ce, sur n’importe quelle étendue d’eau: mer, fjord, lacs ou rivières. Le Land on Water est finalement une réponse concrète à la montée progressive du niveau de la mer, et aux inondations urbaines beaucoup plus fréquentes depuis quelques années. Dans un avenir proche, et avant que certaines villes ne disparaissent sous les eaux, il faudra développer et améliorer les méthodes traditionnelles de construction de ces espaces flottants, car la demande pourrait être croissante !
Pourquoi est-ce innovant ?
L’équipe explique que les solutions actuelles, notamment les fondations en béton remplies de polystyrène et les pontons en plastique, sont rigides, difficiles à transporter et très peu durables. Au contraire, Land on water promet une solution entièrement nouvelle, durable et très flexible. Pour fonctionner, le système développé se présente sous la forme de modules simples fabriqués à partir de plastique recyclé renforcé. Ceux-ci forment alors la fondation d’une structure flottante, qui se veut sécurisée pour l’espace construit dessus. Les modules peuvent facilement être déplacés et assemblés dans de nombreuses configurations. L’un des architectes explique que « le système s’inspire de la construction en gabions, une technologie ancienne qui utilise des cages à mailles remplies de gravats pour créer des fondations extrêmement solides et peu coûteuses ». Dans la configuration des Land on Water, le concept est inversé: les cages sont remplies de plastiques flottants récupérés localement et ce sont eux qui supportent le poids de la structure… L’avantage étant que la flottaison peut être ajustée à tout moment !
L’autre promesse de Land on Water…
L’autre bonne nouvelle avec ce système de constructions flottantes est qu’il va permettre de limiter la pollution sous-marine. Actuellement, les énormes piliers d’acier ou de béton coulé dans les eaux sont recouverts de peinture anti-fooling, loin d’être écologiques et libérant des toxines dangereuses pour la faune et la flore sous-marines. Les Land On Water n’auraient donc pas besoin d’anti-fooling pour résister. Cependant, les fondations pourraient aussi constituer de nouveaux habitats pour les poissons, ou des points d’ancrage pour les mollusques, crustacés et algues ! Ils concluent par cette phrase : « La terre sur l’eau promet une solution résiliente et adaptable au climat »… Et c’est plutôt une excellente nouvelle pour la planète non ? Plus d’informations : mast.dk