L’utilisation de puits aérien, ou « Air Wells », pour produire de l’eau potable à partir de l’humidité ambiante n’est pas nouvelle. L’un des précurseurs de cette technique de puits en forme de ruche, s’appelle Achille Knapen, ingénieur français, qui dans les années 1930 a perfectionné cette idée. Cette invention lui a été inspirée d’anciennes pratiques utilisées en Afrique du Nord et en Perse, où des structures similaires étaient utilisées pour collecter l’humidité, la nuit. C’est désormais une manière de produire de l’eau potable lorsque celle-ci n’est pas disponible. L’inventeur a lui, conçu une version moderne qui permet d’optimiser au maximum la condensation de l’eau. Cette version dispose d’un système de ventilation, et d’un système de refroidissement que vous allez pouvoir reproduire en suivant mes quelques conseils, je l’espère, avisés.
Comment fonctionne un puits aérien ?
Pour une fois, le fonctionnement de ce puits aérien, est très simple à comprendre. La nuit, l’air frais et humide, entre dans le puits, par le tuyau situé au sommet de celui-ci. L’air est ensuite refroidi lorsqu’il passe à travers le noyau en béton, lui-même déjà refroidi par les températures nocturnes. Plus l’air refroidit, plus il se condense, se transformant ainsi en « eau liquide ». Et, à l’inverse, la journée, l’air chaud pénètre par les autres entrées d’air puis est comme bloqué par la froideur du béton, se condensant à son tour, et produisant de l’eau en continu. L’eau est ensuite stockée dans un réservoir, elle peut, sans traitement, être utilisée pour l’irrigation des cultures, ou après filtration, pour la consommation humaine ou animale.
Des matériaux simples et peu coûteux
Voici la liste des matériaux indispensables à la construction de votre puits aérien :
- Béton de haute qualité qui servira à la construction de la structure principale et du noyau
- Des tuyaux en métal ou PVC qui seront les entrées d’air froid et d’air chaud
- Des grilles métalliques nécessaires à une parfaite ventilation
- Un matériau isolant pour éviter les transferts de chaleur vers noyau
- Un réservoir d’eau, conçu dans un matériau résistant à la corrosion, une évidence puisqu’il sera en contact avec de l’eau
Comment construire votre propre puits aérien ?
Pour commencer, vous devrez construire une base en béton solide ainsi qu’un noyau central destiné à servir de zone de refroidissement principale. Ensuite, la structure externe doit être érigée en forme de ruche, ce qui garantit un espace entre la couche externe et interne pour permettre la circulation de l’air. Par la suite, des tuyaux doivent être installés en haut et en bas de la structure afin de permettre l’entrée de l’air froid et chaud respectivement. Enfin, un réservoir est placé à la base de la structure pour recueillir l’eau condensée.
De nombreux domaines d’application
Le puits aérien a de multiples applications, particulièrement dans les régions arides où l’eau est rare. Par exemple, il peut fournir de l’eau pour l’irrigation agricole, une nécessité pour certaines régions du monde. Le taux d’humidité y est très fort, mais il est encore très peu exploité. De plus, dans les communautés éloignées, le puits aérien peut constituer une source fiable d’eau potable, assurant ainsi l’approvisionnement en eau des populations locales. Pour l’élevage, il offre également une solution pour abreuver le bétail dans les régions sèches. Que pensez-vous de cette technique simple pour « fabriquer » de l’eau potable ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .
Puisque ça a déjà marché…pourquoi pas?
Tout dependra de la quantité d’eau produite eu egard a la masse de l emprise au sol du puits…et de la hauteur maximum possible.
Apparemment la maintenance ne serait pas onereuse, et comme on dit: pourquoi chercher ailleurs ce que nous avons sous la main.
Bonjour,
Une simple remarque quant à l’explication du début (Plus l’air refroidit, plus il se condense, se transformant ainsi en « eau liquide ». ) ; l’air ne se transforme pas en eau… C’est la vapeur d’eau contenue dans l’air qui se condense.
Cdt
Primo ce n’est pas l’air qui se condense mais la vapeur d’eau. Et l’eau déminéralisée n’est pas potable il me semble ???
Ce système était déjà utilisé par les romains dans le désert. Peu importe la quantité d’eau produite c’est toujours ça de gagné et pour le problème de place il me semble qu’à l’heure où on ne se pose pas trop de questions sur l’espace monopolisé par les éoliennes, les panneaux solaires et les centrales (production d’électricité) on peut en consacrer aussi à la production d’une eau « gratuite » puisque sans apport d’énergie extérieure et de production très localisée donc pas de problème de transport. Pour ce qui est delà potabilité de cette eau il est facile de l’oxygéner en la brassant et d’y apporter les quelques sels minéraux nécessaires, ce n’est pas pire que l’eau en bouteilles.
Achille Knappen, une fois il est français, une fois il est belge. Vous relisez vos articles ?
Ce qui n’a pas été dis, c’est que ça ne fonctionne pas, ou plutôt n’est pas rentable en termes de production.
Ici, le puits aérien du Var produits l’équivalent d’un à deux sceau d’eau par an
Et les autres puis qui on été créé sur le globe ne produise pas beaucoup plus
Ces informations sont écrite sur le panneau à l’entrée du puits, elle ne sont donc pas sans fondement
La vérité est que ce puits aérien est inspiré de découverte de la ville de Theodosia en Crimée où des monticules similaires ont été trouvés à proximité d’aqueduc. Une déduction rapide a été que les aqueduc étaient alimenté par ces constructions. Deux expéditions plus récentes ont démontré qu’il n’en était rien les aqueducs sont alimentés par des sources distinctes et les dômes sont en fait des édifices tombeaux.
Mais quand Knapen a lancé ces essais dands le Var il n’en savait rien et aujourd’hui on sait que ces constructions produisent par condensation un maximum de 0.5 litre d’eau par jour. On comprendra aisément que cela est juste un effet collatéral de la construction et non sa destination.
Je pense que cela peut être une bonne idée si cela a déjà été expérimenté pourquoi pas