Après la Seconde Guerre mondiale, les grands pays industriels ont commencé à s’intéresser à la fusion nucléaire pour produire de l’énergie comparable au soleil. La fusion nucléaire, appelée aussi « thermonucléaire », constitue un procédé technique capable de produire une gigantesque quantité d’énergie grâce à des matériaux radioactifs. Cette méthode est considérée par les scientifiques comme une alternative plus sécurisée, plus écologique et moins coûteuse à la fission nucléaire. Cependant, les citoyens se posent parfois des questions sur les risques liés à cette fusion nucléaire.
Selon un rapport de l’IRNS, en cas de défaillances techniques, les éventuels effets sur les humains et l’environnement devraient être limités. La recherche sur ce concept de production d’énergie avance depuis plusieurs années, mais l’application industrielle n’est pas encore prête. Parmi les projets expérimentaux en cours, celui du consortium EUROfusion est le plus ancien et le plus important. Après plusieurs années de recherche, son tokamak JET a démontré une efficacité exceptionnelle. Nous vous proposons de découvrir cet exploit à travers cet article.
Des résultats d’expérience impressionnants
Basé sur un site situé près d’Oxford, au Royaume-Uni, le dispositif JET serait parvenu à produire 69 mégajoules d’énergie de fusion durant cinq secondes, expliquent les chercheurs en charge de ce projet. Ce record mondial d’énergie aurait été obtenu en employant seulement 0,2 mg de combustibles (le deutérium et le tritium). Cette énorme quantité d’électricité serait suffisante pour alimenter environ 12 000 foyers pendant la même durée. Ce nouveau procédé consiste à chauffer un plasma de deutérium (2H) et de tritium (3H), deux isotopes de l’hydrogène (H), à une température dix fois plus élevée que le cœur du soleil (soit 150 millions de degrés Celsius). Dans ces conditions de températures extrêmes, les noyaux atomiques ont fusionné, générant ainsi de l’énergie et de l’hélium comme sous-produit. Le plasma a été confiné par de puissants aimants à l’intérieur d’une chambre à vide sous forme de beignet.
Un grand pas pour la recherche sur la fusion
Le tokamak JET est le fruit de quatre décennies de travaux de recherche et de développement, effectués par le consortium EUROfusion composé de plus de 300 scientifiques et ingénieurs provenant de 30 pays européens. C’est le seul dispositif opérationnel au monde qui est en mesure d’utiliser du deutérium et du tritium comme combustibles. Cette expérience a participé à augmenter significativement les connaissances scientifiques et techniques sur la fusion nucléaire à travers le monde.
Celle-ci a démontré la faisabilité de l’utilisation de ces deux isotopes de l’hydrogène dans les futures centrales de fusion. Il est bon de noter que le 2H et le 3H constituent les meilleurs candidats pour l’exploitation de l’énergie de fusion. D’après ces chercheurs, ces deux matières ont pour avantage de présenter la température d’allumage la plus basse et la section transversale de fusion la plus importante. De plus, leur approvisionnement serait moins difficile. L’isotope 2H peut être extrait de l’eau de mer, tandis que l’isotope 3H peut être produit à partir du lithium.
Les avantages majeurs de l’énergie de fusion
Selon les scientifiques et ingénieurs qui participent à ce projet, l’énergie de fusion représente une alternative prometteuse pour résoudre les problèmes énergétiques et environnementaux mondiaux. C’est une source d’énergie sans carbone, sûre et presque illimitée. Son processus de production ne débouche pas sur des rejets de gaz à effet de serre. D’ailleurs, la fusion nucléaire ne génère pas de déchets à haute activité radioactive et à vie longue, contrairement à la fission. Plus d’informations : Euro-fusion.org. Que pensez-vous de cette avancée ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .