Depuis quelques semaines, les éoliennes offshore font beaucoup parler d’elles. Vous avez peut-être vu sur le net, des images du nouveau parc éolien installé à Saint-Nazaire qui se trouve au large de Guérande. Ce parc éolien, le premier de France, se constituera à terme de 80 éoliennes d’une hauteur de 180 mètres, conçues par General Electric. A l’heure actuelle, 27 éoliennes ont été raccordées et chacune d’entre elles délivre une puissance de 6 mégawatts. Certains applaudissent leur arrivée, d’autres crient au scandale et à la dénaturation du paysage et de l’océan. Selon l’entreprise suédoise SeaTwirl, les éoliennes de Saint-Nazaire, ont, comme toutes les éoliennes offshore, un problème de fluctuations de tension causées par les variations de la vitesse du vent. Et, ils ont bien entendu trouvé une solution ! Découverte.
Quelle est l’innovation de SeaTwirl ?
Pour pallier le problème des fluctuations de tension lié aux variations de la vitesse du vent en mer, l’entreprise SeaTwirl affirme que la solution est de déplacer la masse vers, ou depuis le centre de rotation. L’entreprise suédoise a donc breveté le stockage de l’énergie cinétique dans ses turbines, ce qui, selon elle, peut contribuer à optimiser la vitesse de rotation d’une éolienne et à stabiliser les fluctuations de tension. Le brevet a été déposé en France, au Royaume-Uni, au Salvador, en Irlande et aux Etats-Unis. Grâce à ce procédé, la puissance de sortie pourrait être maintenue avec moins de vent, ce qui permettrait d’optimiser le rendement et de réduire les fluctuations sur le réseau électrique. SeaTwirl compare le principe à une patineuse artistique qui tire ses bras vers son corps pour tourner plus vite quand elle effectue une pirouette.
D’autres brevets déposés par SeaTwirl
L’entreprise a déposé d’autres brevets concernant les éoliennes offshore, leur cheval de bataille… Et parmi, eux, celui d’une turbine dynamique qui pourrait replier ses pales afin de les aplatir. Cela lui permettrait donc de mieux supporter des vitesses de vent beaucoup plus élevées. Ils ont aussi déposé le brevet pour une turbine divisible avec des unités séparées au-dessus et en dessous qui abritent le générateur et les roulements, ce qui permet de remplacer cette unité par un bateau à proximité du niveau de la mer. Enfin, ils ont déposé celui d’un frein de secours à base d’eau en cas de dysfonctionnement de la turbine.
Un premier prototype déjà développé
S1 est le nom du premier prototype développé par SeaTwirl, au large des côtes suédoises de Lysekil… C’est une petite turbine de 30 kW qui offre un test grandeur nature de leurs procédés aux entreprises qui souhaitent construire des éoliennes offshores. Le prototype se présente comme une alternative aux groupes générateurs diesel qui se trouvent dans des zones reculées, où les coupures de courant sont fréquentes. S1 est placée à une profondeur de 35 mètres avec un minimum de pièces mobiles cassables, « ce qui signifie moins de temps d’arrêt et plus de production« , comme le dit la société.
Avec ce prototype, SeaTwirl prouve également qu’elle peut rendre la structure plus stable et plus prompte à supporter son poids, réduisant ainsi les contraintes sur les roulements. Le futur prototype, S2x devrait lui avoir une capacité de 1 MW et être achevé l’année prochaine. SeaTwirl affirme qu’elle sera peu couteuse avec un temps d’arrêt plus court, et qu’elle pourra fonctionner pendant des heures grâce à des pièces mobiles. Plus d’informations : SeaTwirl.