L’avancée des technologies et les nouvelles inventions sont propices à une conquête menée depuis des années par tous les pays du monde, ou presque. La conquête spatiale prend une ampleur sans précédent avec notamment les premiers touristes de l’espace. Quant aux astronautes, évoluant dans l’espace, ils travaillent dans un environnement peu propice à la progression des humains et se doivent d’être équipés de protection hors du commun. Depuis quelques mois, la NASA a inventé un plastron anti-radiation que les astronautes testent actuellement. Cette espèce de gilet pare-balles leur permettra peut-être de partir à la conquête de la Lune, puis de la planète Mars. Explications.
Pourquoi un gilet antiradiation ?
L’espace est un environnement plutôt hostile aux corps humains et les radiations sont le principal obstacle à une exploration plus poussée. Même si les femmes sont plus résistantes aux radiations, l’organisme humain est absolument incapable de résister aux rayonnements solaires. Face à cela, la NASA et de nombreuses autres entreprises spécialisées dans ce domaine étudient à travers de nombreuses manières les moyens de préserver l’organisme humain. L’agence spatiale américaine avait envoyé le gilet antiradiation sur l’ISS et il vient d’être renvoyé sur Terre via le retour d’un cargo SpaceX. Il devrait avoir été repêché le 11 janvier dernier et fournir ses premiers résultats.
Mais, c’est quoi ce gilet ?
Le vêtement en lui-même n’est pas une nouveauté. Il a été mentionné pour la première fois en 2017 et se destinait à protéger les équipages des éruptions solaires qui projetant des particules. Ces dernières peuvent nuire au bon fonctionnement des appareils, mais également à la vie des astronautes. Pour tester le gilet baptisé Astrorad, les astronautes présents sur l’ISS ont tout simplement porté le vêtement pendant qu’ils vaquaient à leurs occupations. Ce premier test se destinait à mesurer la facilité d’enfilage, la sensation provoquée par le gilet et sa tenue dans l’espace. Pour le moment, l’objectif n’était pas de le soumettre aux radiations, mais de savoir s’il était possible de le porter sans entraver les mouvements ni les tâches à effectuer.
L’Astrorad se présente comme un gilet pare-balles qui recouvre, en intégralité, le tronc de l’astronaute (de la gorge, jusqu’au bas-ventre, en incluant les flancs). Il recouvre aussi le dos de l’astronaute, de la nuque jusqu’aux fesses. Évidemment, il est conçu pour que les bras restent libres de tous mouvements. S’ils ont choisi de protéger cette zone en particulier, c’est tout simplement parce qu’elle renferme les organes vitaux et que certaines radiations pourraient être à l’origine de cancers. Les retours des astronautes vont désormais permettre à StemRad, la start-up israélienne en charge du développement de ce dispositif, de l’améliorer.
Quel avenir pour le plastron ?
Développée par StemRad, l’entreprise américaine Lockeed Martin et DLR, l’agence spatiale allemande, le plastron aurait dû être envoyé en 2018 lors d’une mission lunaire du programme Artémis. Malheureusement, il ne fut pas développé à temps. Il a donc été envoyé sur l’ISS, car la prochaine mission Artémis n’est prévue qu’en 2024. L’Astrorad sera du voyage en 2024, lors du nouveau voyage habité autour de la Lune, l’occasion pour la NASA de le tester dans un autre environnement spatial. Si les tests sont concluants, le gilet anti-radiations pourrait équiper toutes les équipes envoyées sur l’ISS et autour de la Lune. Quant à la conquête de Mars, elle devrait avoir lieu après 2030, mais le gilet devrait déjà avoir fait ses preuves et il sera aussi du voyage ! Plus d’informations : stemrad.com