On sait que l’énergie solaire a le vent en poupe et séduit de plus en plus de particuliers. Elle séduit également les collectivités locales. Le maire de Griesheim-sur-Souffel, un petit village de 1100 âmes situé dans le Bas-Rhin est le premier édile français à avoir recouvert le toit de l’église de panneaux solaires.
Certains crieront au scandale, pourtant l’église Saint Pancrace de ce village n’étant pas classée monument historique, rien ne l’empêchait de réaliser ce projet. C’est une première en France, une petite révolution alsacienne et le maire se félicite d’avoir mener son projet à terme. Neuf ans plus tard, ce sont 14000€ qui entrent chaque année dans les caisses communales !
A Griesheim-sur-Souffel, la nef sud de l’église est recouverte de 140 m² de panneaux photovoltaïques. Aujourd’hui l’église du village a déjà produit 3470 kWh. Le coût d’installation des panneaux a été amorti en neuf ans environ.
Une idée qui a séduit d’autres municipalités
Depuis cette idée a séduit de nombreux autres villages, Malaunay en Normandie ou Crampagna en Ariège ont également franchi le pas des panneaux solaires sur leur église. Si, en France, le procédé est encore peu répandu, les églises photovoltaïques sont nombreuses de l’autre côté du Rhin en Allemagne.
Nul besoin d’être un village baigné de soleil toute l’année pour profiter des panneaux solaires. Et à bien y regarder, vu le nombre d’églises en France, il y a un potentiel solaire énorme à développer. La seule condition étant que l’église ne soit pas classée par les monuments de France. Dans ce cas, il est interdit de modifier la structure de quelque manière que ce soit !
En France il y a environ 100 000 églises sur le territoire et seulement 15000 sont classées monument historique. Ce qui laisse de la marge pour les panneaux solaires ! Et cela permet d’utiliser le photovoltaïque sur des bâtiments existants évitant ainsi la pollution visuelle des champs de panneaux solaires !