
Les panneaux solaires sont devenus très populaires au cours des dernières décennies en raison de la tendance mondiale à privilégier les énergies renouvelables pour lutter contre le réchauffement climatique. En effet, ces dispositifs ne risquent pas de polluer l’air et l’eau. De plus, ils n’émettent ni bruit ni gaz à effet de serre. Face à ces nombreux atouts, les gens se demandent tout de même si l’énergie solaire est réellement l’avenir. Dans une nouvelle étude parue dans la revue Nature Climate Change, une équipe de l’Université du Sussex, au Royaume-Uni, dirigée par le professeur Felix Creutzig, apporte une réponse à cette question.
Une approche intéressante
Intitulée Worldwide rooftop photovoltaic electricity generation may mitigate global warming, l’étude réalisée par les chercheurs britanniques examine l’impact global d’un scénario dans lequel tous les bâtiments existants sur Terre sont équipés de panneaux solaires sur leurs toits. Pour ce faire, ils ont eu recours à des données géospatiales et à des modèles d’intelligence artificielle. À travers cette approche, les universitaires ont calculé qu’à l’échelle mondiale, les toits couvrent une superficie totale de 286 000 km², soit l’équivalent de la superficie de l’Italie. En partant de cette découverte, ils ont pu déterminer la quantité globale d’énergie solaire qu’il est possible de capturer si chaque toit approprié était doté de modules photovoltaïques.
Une énorme quantité d’énergie verte
Selon l’étude, les panneaux solaires photovoltaïques déployés sur les toits pourraient générer 19 500 TWh d’électricité par an, soit deux tiers de l’énergie mondiale, à condition toutefois qu’ils soient associés à un stockage électrique par batterie. Avec une telle quantité d’énergie verte, il serait possible de se débarrasser presque complètement de l’électricité produite par les centrales à combustibles fossiles. Comme si cela ne suffisait pas, les scientifiques ont évalué l’impact d’un tel scénario sur l’environnement. D’après eux, les installations solaires sur toiture pourraient contribuer à réduire les températures mondiales de 0,05 à 0,13 °C avant la moitié du siècle.
De plus en plus prometteuse
L’Asie de l’Est aurait le plus grand potentiel en la matière grâce à l’importance du parc immobilier de la région et à ses émissions de carbone relativement élevées. L’Amérique du Nord et l’Europe, quant à elles, auraient un potentiel d’installation combiné de plus de 4 300 GW. « Avec autant de potentiel inexploité dans le solaire, il est difficile de voir comment les gouvernements peuvent justifier des investissements massifs dans le nucléaire ou dans des projets de captage du carbone qui n’ont pas encore fait leurs preuves », s’est interrogé le professeur Felix Creutzig.
Il a également souligné que l’énergie solaire était désormais plus intéressante que le nucléaire en termes de coût, de vitesse de déploiement et de risques environnementaux. Plus d’infos : nature.com. Les données de cette recherche vous encouragent-ils à l’installation de panneaux solaires ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .