Les monuments historiques sont souvent des bâtiments très énergivores. Cela est dû évidemment à leur ancienneté, mais également aux conditions drastiques établies par les architectes de ces bâtiments pour conserver ces patrimoines. Dans le souci de les rendre plus écologiques, installer des panneaux solaires dessus est plus contraignant que sur les bâtiments modernes. C’est pourquoi des solutions commencent à se profiler pour équiper ces bâtiments de panneaux solaires. Le site archéologique de Pompéi et la ville d’Evora au Portugal ont opté pour une nouvelle forme de dispositifs solaires. Les tuiles solaires, qui ressemblent comme deux gouttes d’eau aux tuiles classiques, vont transformer les contraintes architecturales en atout, tout en préservant le caractère historique de ces endroits. Découverte.
Pompéi, un joyau historique
En 79 apr. J.-C., la ville de Pompéi et celle d’Herculanum ont été englouties par une éruption du Vésuve. Ce site archéologique préservé est l’objet de toutes les attentions des autorités italiennes. Sur l’un des bâtiments, la Maison de Cérès, des panneaux solaires ont été installés avec la particularité d’être invisibles, car ils se cachent dans des tuiles semblables à de la tuile rouge. Gabriel Zuchtriegel, directeur du parc archéologique de Pompéi explique à leur sujet : « Elles ressemblent exactement aux tuiles en terre cuite utilisées par les Romains, mais elles produisent l’électricité dont nous avons besoin pour éclairer les fresques ». Inscrire le site de Pompéi dans une démarche de développement durable pour réaliser des économies d’énergie est l’objectif de la direction du parc. Choisir les tuiles solaires, c’est aussi éviter les câbles électriques qui dénaturent le site et économiser des millions d’euros selon le directeur.
Les tuiles solaires de Pompéi, qu’est-ce que c’est ?
Les tuiles installées sur les toits de Pompéi proviennent de l’entreprise familiale Dyaqua. Des tuiles solaires inventées et brevetées qui s’imposent progressivement comme une alternative aux panneaux solaires. Elles sont destinées aussi bien pour les bâtiments historiques que pour les particuliers vivants dans le périmètre du monument par exemple. Ces tuiles solaires ont été inventées par Giovanni Battista, dirigeant de l’entreprise, qui avait pour spécialité le plastique et l’électricité. Il cherchait à résoudre le problème de l’esthétique des projecteurs électriques qui gâchent la vue.
Il a alors imaginé des tuiles solaires qui pourraient permettre de produire de l’électricité et d’éclairer les bâtiments. Les tuiles photovoltaïques Dyaqua sont fabriquées à partir d’un composé polymère qui laisse passer les rayons du soleil. Ensuite, les cellules sont intégrées à la main puis recouvertes d’une couche de composé polymère. Mme Quagliato, gérante de l’entreprise familiale, explique que leur système breveté peut aussi prendre l’aspect de la pierre, de la brique, du bois ou du béton et peut donc être utilisé sur un mur ou sur les sols.
Des tuiles solaires dans toute l’Europe
En Italie, les tuiles Dyaqua équipent déjà la ville antique de Pompéi et, en 2023, elles s’exporteront vers Split en Croatie, Evora au Portugal ou encore Alkmaar aux Pays-Bas. Toutes destinées à couvrir des bâtiments publics en conservant leur architecture. La ville d’Evora est recouverte de toits rouges que l’on peut apercevoir depuis les hauteurs. Pour la municipalité, installer des panneaux solaires classiques de couleur noirs aurait dénaturé la beauté de la ville. C’est vers les tuiles solaires italiennes que les autorités se sont tournées avec l’idée de conserver la beauté des toits, tout en les rendant plus écologiques et économiques. Les tuiles solaires sont probablement l’avenir de l’utilisation de cette énergie renouvelable. Plus d’informations : dyaqua.it
Et celles là ne sont elles pas plus performantes ?
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