Il existe des inventions qui ont été longuement réfléchies, maniées et remaniées par leurs inventeurs, jusqu’à obtenir un produit fini et bourré de technologie. Et puis, il existe des inventions qui le sont devenues par le simple fruit du hasard ! C’est le cas notamment d’un petit bout de bois que l’on craque pour allumer du feu : l’allumette. Découvrez comment une découverte fortuite dans le laboratoire d’un chimiste a engendré une révolution dans la manière dont nous allumons le feu, transformant ainsi l’allumette en un élément essentiel de nos foyers. Les allumettes ne sont plus très utilisées de nos jours, sauf pour allumer le feu dans le poêle ou la cheminée. Nous sommes aussi nombreux à posséder une petite boite d’allumette, cachée au fond de notre sac. Une panne de briquet ou un feu à allumer pour se réchauffer, c’est toujours utile ! Retour sur l’invention de ce petit objet du quotidien, qui aurait donc pu ne jamais exister.
Qui a inventé l’allumette ?
En 1826, John Walker, un chimiste curieux, fut sidéré lorsqu’un bâtonnet, enrobé de produits chimiques (souffre et chlorate de potassium) qu’il tenait, prit soudainement feu au contact de sa cheminée en pierre. Plutôt que de paniquer, Walker saisit cette opportunité. En mélangeant du sulfure d’antimoine, du chlorate de potassium, de la gomme et de l’amidon, il créa le premier prototype de l’allumette moderne que nous connaissons. Dès 1827, ces « Lucifers » firent sensation sur le marché. Ce fut une victoire éclatante pour les découvertes accidentelles.
Mais au fait, comment fonctionne une allumette ?
Avez-vous déjà réfléchi à la manière dont frotter une allumette produit une flamme ? Tout repose sur la science des réactions chimiques. Lorsqu’une allumette est frottée, le phosphore rouge présent à sa surface subit des changements. Ce processus déclenche une réaction avec d’autres produits chimiques, principalement du soufre ou du sulfure d’antimoine associé au chlorate de potassium, situé dans la tête de l’allumette. Pendant que cette danse chimique se déroule, le bâtonnet de bois de l’allumette alimente la flamme comme combustible.
En termes simples, pour qu’un feu se déclenche, trois éléments sont nécessaires : quelque chose à brûler (le combustible), de la chaleur et de l’air (l’oxygène). Un bâtonnet d’allumette rassemble ingénieusement tous ces éléments dans sa petite structure. Le frottement génère la chaleur, l’air fournit l’oxygène et le bâtonnet lui-même est le combustible. Et pourtant, l’inventeur ne savait probablement pas que son invention serait si essentielle, ni qu’elle serait disponible dans le monde entier ! Il n’a pas cru important de déposer un brevet et n’a donc tiré aucun profit de son invention.
Une invention « volée » à son véritable inventeur
Malgré son invention géniale, Walker ne déposa pas de brevet. Certains disent qu’il s’inquiétait de la sécurité de ses premières allumettes, la partie enflammée pouvant se détacher. Cependant, l’absence de brevet offrit une opportunité à d’autres et notamment à Samuel Jones. Inspiré par l’innovation de Walker, il lança sa propre version nommée « Lucifers ». Bien que ces allumettes soient quelque peu dramatiques, s’enflammant parfois de manière inattendue et dégageant une odeur particulière, elles marquèrent le début de nombreuses améliorations. Encore une invention à laquelle l’inventeur n’a pas cru, et pourtant, s’il avait su qu’aujourd’hui, près de deux cents ans après, il se vend encore des millions de petits bâtonnets dans le monde ! Il aurait peut-être déposé un brevet et serait devenu richissime.
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