En 2021, 6,8 millions (13 %) de personnes de 15 ans ou plus vivant à leur domicile déclarent être en situation de handicap, selon la DREES. Parmi ces chiffres, on compte environ 850 000 personnes en fauteuil roulant, que ce soit de manière définitive, ou ponctuelle, à la suite d’un AVC ou d’un accident, par exemple. Pour tenter de leur redonner de l’autonomie, et après des années de recherche et des millions d’euros d’investissement, l’entreprise lilloise Lifebloom a développé une innovation prometteuse dans le domaine de la mobilité des personnes handicapées : le fauteuil roulant Oxilio. Pour le moment destiné aux hôpitaux disposant d’un service spécialisé, Oxilio pourrait être industrialisé et permettre à de nombreux handicapés de redécouvrir la station debout, et la marche. Focus sur cette innovation qui pourrait bien changer la vie de milliers de personnes.
Comment est né le fauteuil Oxilio ?
L’histoire d’Oxilio commence grâce à Damien Roche, ancien étudiant de l’école HEI à Lille, qui s’est intéressé à la problématique de la mobilité des personnes handicapées après avoir discuté avec un ami kinésithérapeute. Ce dernier lui expliquant que les patients qui parvenaient à marcher en séance de rééducation, se trouvaient frustrés en rentrant chez eux, cloués dans leurs fauteuils roulants. C’est ce constat, et la détresse des patients qui ont incité le jeune Lillois à inventer une solution alternative pour permettre à ces personnes de continuer à marcher dans leur quotidien. Pour ce faire, il a fondé, en 2019, l’entreprise Lifebloom, et travaille depuis, avec huit personnes, à l’industrialisation de l’Oxilio.
L’Oxilio de Lifebloom qu’est-ce que c’est exactement ?
L’Oxilio pourrait se définir par une solution mi-fauteuil roulant, mi-exosquelette ! En effet, il est conçu pour fournir une assistance modérée aux personnes qui disposent encore de force dans leurs jambes. À la différence d’un exosquelette classique, il ne remplace pas la force musculaire, mais vient l’améliorer. « L’idée n’est pas de marcher à la place de la personne, mais de lui offrir le soutien nécessaire pour qu’elle reste active et actrice de sa rééducation », explique Damien Roche dans une interview accordée à France 3.
Pour cette raison, Oxilio s’adresse plutôt aux personnes victimes d’un AVC ou atteintes d’une maladie neurodégénérative, ou encore aux accidentés de la route, par exemple. L’idée étant de pouvoir poursuivre sa rééducation de manière naturelle, une fois les portes du centre de rééducation refermées. Comme je vous l’ai dit, ce fauteuil révolutionnaire a nécessité des années de recherches. Aujourd’hui opérationnel, il fonctionne grâce à des capteurs électroniques qui envoient des données sur les objectifs à réaliser par les patients.
Quel avenir pour Oxilio ?
Pour l’instant, il est proposé dans les hôpitaux équipés de service de rééducation spécialisée, mais l’objectif de Lifebloom est bien de le démocratiser ! En intégrant Oxilio lors d’un cycle de rééducation, il permettrait non seulement d’aider le patient à se rééduquer plus activement, et à devenir acteur de sa rééducation. De plus, il soulagerait les soignants, qui pourraient laisser travailler le patient en autonomie. Plus d’informations sur le site de Lifebloom. Pour avoir observé quelqu’un de très proche, se retrouver en fauteuil, car ses jambes ne le portaient plus, je me dis que ce fauteuil Oxilio aurait été une véritable aubaine. Et, vous ? Qu’en pensez-vous ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
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