Le chauffage représente près de 50 % de la consommation mondiale d’énergie. En conséquence, il est à l’origine de plus d’un tiers des émissions de CO2 liées à l’énergie dans le monde. Force est cependant de constater que les efforts de décarbonisation du secteur énergétique portent principalement sur les transports et la production d’électricité. Heureusement, les initiatives visant à changer la donne ne manquent pas. En France, un habitant de la commune de Bocé, dans le département de Maine-et-Loire, a eu l’idée de concevoir un système de chauffage solaire écologique fondé sur l’exploitation de la chaleur accumulée par les toitures en ardoise !
De nombreux points forts
L’ardoise est prisée pour sa longévité. À cela s’ajoute une excellente résistance thermique et aux intempéries. De plus, ce matériau possède un bel aspect ainsi qu’une bonne capacité d’isolation thermique. Il est naturellement résistant aux moisissures. Bref, les toitures en ardoise présentent de nombreux atouts. Hubert Labrousse s’est justement appuyé sur cette excellente propriété thermique pour développer une technologie qui pourrait rendre les toits en ardoise encore plus avantageux. Une invention brevetée (FR2993292B1) que vous pouvez consulter sur Google Patent.
Une invention française
L’inventeur français a mis au point un système qui permet d’utiliser la chaleur solaire capturée par la toiture en ardoise pour chauffer l’intérieur d’un bâtiment. Autrement gaspillée, cette énergie pourrait donc contribuer à l’atténuation de l’empreinte carbone des ménages et à l’allègement des factures énergétiques. Hubert Labrousse explore plusieurs approches permettant de tirer parti du concept. La première méthode, baptisée VENTILAIRSEC, implique l’utilisation d’un système de ventilation — installé dans le grenier — qui capture l’énergie thermique générée par le toit et l’injecte dans le système de chauffage résidentiel. Cette technique procurerait un rendement plutôt modeste dans la mesure où le gain thermique se situerait de 4 à 10 degrés par rapport à la température extérieure.
Un gain thermique allant jusqu’à 30 °C
La seconde approche repose sur la capture de l’air chaud qui se forme entre la couverture d’ardoise et l’isolant. Bien qu’elle procure un meilleur gain thermique, soit de 15 à 17 degrés, par rapport à la température extérieure, cette méthode nécessite que l’isolant soit bien étanche. La troisième et dernière invention, protégée par un brevet datant de 2014, porte sur un système de chauffage.
Un concept qui implique le déploiement de lamelles en aluminium du côté du grenier pour transférer la chaleur provenant du toit à l’intérieur du bâtiment. Ayant fait l’objet d’un développement en partenariat avec l’IUT d’Évry, ce concept serait le plus efficace. Il procurerait un gain thermique allant jusqu’à 30 degrés… Fait intéressant, faute de commercialisation, l’inventeur autorise les particuliers à utiliser le procédé. Le brevet ne concerne que la protection industrielle. Plus d’infos : apper-solaire.org. Comment trouvez-vous ce chauffage passif ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .