L’invention d’un générateur d’eau atmosphérique capable de produire 20 litres par jour, à partir de rien

Des ingénieurs américains développent un dispositif capable de produire 20 litres d'eau par jour à partir de l'air. Une révolution pour les zones arides !

Dans le monde, au 30 janvier 2024, plus de 700 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, soit 9 % de la population mondiale, selon l’Observatoire National des Inégalités. L’eau, en général, est une ressource précieuse qu’il nous faut préserver, et savoir produire à partir de certains éléments offerts par Dame Nature. Certains produisent de l’eau à partir de l’humidité de l’air ambiant, d’autres utilisent l’humidité du vent pour y parvenir. Il existe aussi le procédé de désalinisation, qui produit de l’eau potable à partir de l’eau des océans. Un nouveau procédé, inventé par des ingénieurs américains de l’Utah, propose de produire de l’eau, à partir de rien, capable de générer 20 litres d’eau chaque jour… Leur secret : l’air de l’atmosphère terrestre. Je vous explique tout immédiatement.

Comment fonctionnerait ce collecteur d’air atmosphérique ?

Dans cette étude publiée sur le site de l’Université de l’Utah, on apprend que les chercheurs estiment que l’air de l’atmosphère terrestre contiendrait un océan d’eau équivalent à 800 fois le Grand Lac Salé de l’Utah. À l’évidence, extraire une partie de cette humidité serait un moyen de fournir de l’eau potable à des milliards de personnes dans le monde. Ces technologies existent déjà, mais elles sont coûteuses, pas toujours suffisamment efficaces et imposantes en termes de taille. Néanmoins, des ingénieurs en mécanique de l’Université de l’Utah ont peut-être trouvé le moyen d’améliorer l’efficacité et rapprocher le monde de l’exploitation de l’air comme source d’eau potable dans les zones arides.

Selon les chercheurs, l'atmosphère contiendrait l'équivalent de 800 fois l'eau du Grand Lac Salé (ici en image satellite).
Selon les chercheurs, l’atmosphère contiendrait l’équivalent de 800 fois l’eau du Grand Lac Salé (ici en image satellite). Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Comment cela fonctionne-t-il ?

L’étude révèle qu’ils auraient conçu un dispositif AWH, ou dispositif de collecte de l’eau atmosphérique (Atmospheric Water Harvesting en anglais). Ce dernier, actuellement à l’état de prototype, serait compact et alimenté par du carburant. Son secret ? Il repose sur des matériaux adsorbants qui extraient les molécules d’eau de l’air non humide, puis appliquent de la chaleur pour libérer ces molécules sous forme liquide. Selon Sameer Rao, auteur principal de l’étude et professeur adjoint au John and Marcia Price College of Engineering, ces matériaux hygroscopiques ont une affinité intrinsèque pour l’eau, semblable aux matériaux utilisés dans les couches. Concrètement, l’appareil utiliserait un matériau très spécifique appelé structure organométallique (MOF).

En étant réorganisées, ces structures peuvent créer une molécule idéale capable de séparer les gaz. Le prototype développé par Rao et l’étudiant diplômé Nathan Ortiz utilise du fumarate d’aluminium moulé dans des panneaux qui collectent l’eau lorsque l’air les traverse. Les molécules d’eau adhèrent aux surfaces du matériau, un processus réversible qui empêche les molécules de s’incruster dans le matériau lui-même. Ce matériau possède une immense surface interne puisqu’un seul gramme de MOF a autant de surface que deux terrains de football.

Les chercheurs Nathan Ortiz, à gauche, et le professeur Sameer Rao devant l'appareil qu'ils ont développé pour extraire l'eau douce de l'atmosphère.
Les chercheurs Nathan Ortiz, à gauche, et le professeur Sameer Rao devant l’appareil qu’ils ont développé pour extraire l’eau douce de l’atmosphère. Crédit photo : Dan Hixson / université de l’Utah

Quelles seraient les applications possibles ?

Bien entendu, la première serait de fournir de l’eau potable aux populations qui n’y ont pas accès. Mais, financé par le ministère américain de la Défense, ce programme aurait aussi une utilité importante dans le domaine militaire. En effet, le petit collecteur permettrait aux soldats en mission de pouvoir fabriquer de l’eau potable, même dans les endroits les plus arides de la planète, évitant ainsi le besoin de transporter de l’eau. De plus, il réduirait grandement les coûts logistiques, en remplaçant les cantines traditionnelles ou station de désalinisation. Selon les chercheurs, le prototype a réussi à produire 5 litres d’eau par jour et par kilogramme de matériau adsorbant, en seulement trois jours d’exploitation sur le terrain. Que pensez-vous de cette invention ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

3 commentaires

  1. Les générateurs d’eau atmosphérique ont quand meme pas mal d’inconvénients qui ne sont pas mentionnés. Il faut savoir que leur efficacité depend du taux d’humidité dans l’air et que dans certaines régions ils n’auront aucune efficacité. Sans parler du prix qui n’est pas abordable pour tout le monde..

  2. Écologique vous dites ? Je ne suis pas sure de sa viabilité en terme d’écologie. Oui il permettrait d’économiser l’eau qui est une ressource menacée. Mais pour économiser cette eau ces dispositifs ont besoin de consommer énormément d’énergie pour condenser l’eau. C’est regle un probleme en en creant un autre…

  3. Ces dispositifs seraient ideal pour les régions en etat d’urgence ou isole. Dans certains pays les habitants n’ont pas ou plus d’acces a l’eau potable pour diverses raisons. Si les générateurs d’eau atmosphérique n’ont pas besoin d’être alimentés par les nappes phréatiques ou une sources d’eau traditionnelles c’est une innovation pour les zones désavantagés.

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