L’invention d’un moteur sans vilebrequin « très performant » par un retraité français de 81 ans

Maurice Saint-Germain a déposé un brevet pour un moteur thermique qui promet d’être plus efficace et moins polluant que les blocs à combustion interne actuels.

L’univers automobile est en pleine mutation. Alors que les gouvernements et les constructeurs adoptent des mesures pour réduire les émissions de carbone dues à l’utilisation de voitures thermiques, on assiste à une intensification des recherches visant à concevoir des véhicules à faible empreinte carbone. Si certains experts tablent sur le développement de technologies de propulsion électrique plus avancées, d’autres planchent sur l’utilisation de l’hydrogène comme carburant pour remplacer les combustibles fossiles dans les moteurs thermiques. Maurice Saint-Germain est de ceux qui misent sur l’amélioration de la conception des moteurs thermiques afin de les rendre plus performants et plus respectueux de l’environnement.

Une invention française

Cet octogénaire français, originaire de Denée, dans le département de Maine-et-Loire, a imaginé un bloc à combustion interne révolutionnaire qui a la particularité d’être dépourvu de vilebrequin. Son invention, dévoilée dans le journal Ouest France, a fait l’objet en 2015 d’une demande de brevet (FR3031374A1) auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Le document, rendu public en juillet 2016 par le même organisme, décrit un dispositif de « rotation d’excentriques » qui permet de « transformer la course alternative des pistons dans les cylindres en mouvement circulaire ».

Selon l’inventeur français, le système bielle-manivelle entraine une perte d’efficacité.
Selon l’inventeur français, le système bielle-manivelle entraine une perte d’efficacité. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Moins de frottement

Il faut savoir que dans les moteurs thermiques conventionnels, cette course alternative découle du mouvement du système bielle-manivelle qui, selon l’inventeur français, entraine une perte d’efficacité en raison des frictions latérales dans les cylindres. La conception imaginée par Maurice Saint-Germain permettrait de s’affranchir de cette contrainte grâce à l’existence d’un « plateau tournant portant les cylindres en sa périphérie et d’un pignon à sa base un pignon central s’engrenant avec un pignon de même diamètre solidaire d’un pignon excentré de même diamètre s’engrenant avec un pignon excentré de même diamètre surmonté d’un arbre central portant les bras de pistons ».

Bientôt un prototype ?

Pour l’instant, nous ignorons les détails techniques du moteur, mais son inventeur estime que cette technologie pourrait être mise en œuvre dans le secteur automobile. Elle pourrait aussi être utilisée dans le système de motorisation des pompes et des compresseurs. À noter que Maurice Saint-Germain est actuellement à la recherche d’une entreprise à laquelle il confiera la construction d’un prototype.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette conception devrait aider à réduire la consommation de carburant, et donc l’empreinte carbone, des moteurs à combustion interne grâce à la baisse des frottements dans la chambre de combustion. Bien sûr, cela devrait aussi avoir un impact positif sur les performances générales. Plus d’infos : patents.google.com. Que pensez-vous de cette invention ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

9 commentaires

  1. C’est le principe du moteur à piston rotatif
    Genre moteur de l’ancienne NSU RO 80 est il y’a eu des essais de ce moteur sur une Citroën GS ou DS 23

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      1. Bonjour
        c’est le principe du moteur en barillet, un plateau oscillant supportant les pistons avec un axe centrale passant au centre de plateau. Des compresseurs ont été réalisés avec ce principe dans les années 70 et ont équipé des sous-marins, ces compresseurs ne provoquant pas de vibrations, .dans les années 80 des brevets ont été déposés pour ce type de moteur liés à une admission à tiroirs tournants. Ces brevets sont actuellement dans le domaine publique. un prototype a été réalisé et essayé au CNRS. Peugeot, le rendement mécanique de ce moteur est de 70% avec un poids de 50kg pour un moteur de 100 Ch… Renault et Total ont eu les brevets et vu le prototype ainsi que le gouvernement JUPE en 95….. les dossiers ont été mis dans un placard….
        L’entrepris qui faisait les traitements de surface (le moteur était sans huile) a été acheté par une société canadienne et a été fermé dans l’année qui a suivi et perdant l’avance technologique de ces traitements….
        Dans les années 2015, des australiens (ou des Neo-Zélandais) ont essayé de développer ce type de moteur … apparemment il n’est toujours pas sur le marché

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  2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_%C3%A0_pistons_axiaux

    Le principe est ancien, la nouveauté doit consister en l’utilisation d’engrenages pour transformer le mouvement oscillant linéaire en mouvement rotatif continu.

    Le grand problème reste que mécaniquement il serait souhaitable de transformer directement l’énergie chimique en mouvement rotatif, mais les moteurs existants sont gourmands et peu efficaces quand la puissance demandée varie en permanence – que ce soit la turbine ou le Wankel (moteur à piston rotatif). Ce dernier souffre de problèmes thermiques entraînant des defaillances de joint de la chambre à combustion, et des problèmes généraux de moteurs sans soupapes. Avec l’injection directe on pourrait endiguer ces derniers, malheureusement si on la lie à la suralimentation ce qui augmenterait le rendement et la propreté de la combustion, les problèmes des joints n’en deviennent que pires… mais c’est là qu’il y aurait du potentiel.

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    1. Bonjour
      le compresseur à barillet datant des années 70 et le moteur des années 85/90 est suivant le principe suivant : un plateau est incliné à 25° environ supportant les cylindres au minimum de trois, ce plateau, relié à un axe centrale vertical qui tourne, est retenu par un engrenage circulaire. Le plateau décrit alors une courbe connu sous le nom de fenêtre de Viviani l’intersection d’un cylindre et d’une sphère).
      les moteurs à barillet cassaient en raison des chocs engendrés par les pistons d’admission et d’échappement ce qui a été résolu dans les brevets de Mr PELLERIN dans les années 85/90 par une admission à tiroir tournant qui a été utilisé sur des moteurs dans les années 1920 peut-être par Panhard .
      le rythme du tiroir tournant est gérer grâce à l’axe centrale qui sert aussi à refroidir par l’intérieur le moteur.
      La liaison du moteur en barillet avec l’admission à tiroir tournant permet de supprimer toutes les vibrations, de limiter les frottements et garantie la longévité et explique le rendement mécanique de 70% .
      pour gérer les frottements des traitements de surface sont nécessaires …

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  3. Encore un énième « inventeur » persuadé qu’il va révolutionner le monde de l’automobile avec un concept soi-disant révolutionnaire qui n’a jamais été testé IRL.
    Internet regorge d’articles de ce genre annoncés régulièrement depuis des décennies, résultat en 2025 on est toujours au bon vieux bloc moteur à pistons linéaires pour la motorisation thermique à part la parenthèse Wankel chez Mazda (intéressant mais bourré d’inconvénients).
    Perso, je n’y crois pas une seule seconde à son invention, sans parler du « brevet » trop vague pour être crédible.

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