Depuis des décennies, le plastique envahit notre quotidien ! Les sacs en plastiques, pailles, emballages ont certes révolutionné notre vie d’un côté pratique, mais ils ont aussi largement contribué à la pollution mondiale. Pour preuve, ce que l’on appelle carrément le 7ᵉ continent, un vortex de déchets plastiques, échoués dans le Pacifique Nord. Les plastiques situés dans cette zone, mettront des centaines d’années (de 450 à 1 000 ans) pour se dégrader, et à condition que d’autres ne soient pas ajoutés. C’est donc mission impossible, vous l’aurez compris. Ce constat des déchets plastiques, fléau environnemental actuel, incite les chercheurs du monde entier, à trouver des solutions pour lutter. En Chine, une équipe de scientifiques aurait mis au point un « plastique vivant », qui se dégrade en autonomie grâce à des bactéries et à des enzymes. Je vous explique tout immédiatement.
Le « plastique vivant » des chercheurs chinois, qu’est-ce que c’est ?
L’étude parue dans la revue Nature, explique que le plastique, inventé par les chercheurs, est conçu à partir de bactéries sous forme de « spores ». Les spores sont, en réalité, une forme dormante de certaines bactéries qui peuvent survivre dans des conditions extrêmes (chaleur, froid, produits chimiques, etc.). Pour réaliser leur plastique vivant, les chercheurs ont, par conséquent, tenté d’intégrer ces spores dans un plastique afin qu’il puisse se dégrader, de manière contrôlée.
Comment fonctionne ce plastique vivant ?
Cette étude est assez fascinante en réalité, car les scientifiques ont génétiquement modifié des bactéries intégrées au plastique pour qu’elles puissent le dégrader. La modification génétique consiste à leur faire produire une enzyme appelée lipase BC. Cette dernière peut dégrader le plastique dans certaines conditions. En revanche, lors de l’utilisation du plastique, elle ne le dégrade pas, le rendant utilisable comme tout autre plastique. Et, lorsque les spores sont activées par la chaleur, par exemple, elles s’activent et déclenchent un processus de décomposition. Deux manières sont possibles pour activer les spores. La première étant d’appliquer une enzyme spécifique sur le plastique, cela érode la surface et réveille les spores. Les bactéries se réactivent et commencent à produire la lipase BC, décomposant le plastique en seulement 6 à 7 jours. L’autre solution, plus simple, étant de mettre le plastique dans le compost… Dans ce cas, les spores se réactivent par les propriétés du compost (humidité, acidité, etc.) et le plastique se dégrade, seul, en 25 à 30 jours.
Quels seraient les avantages du plastique vivant par rapport au plastique traditionnel ?
Inutile de faire de longs discours pour comprendre que ce plastique vivant pourrait être une révolution écologique pour la planète ! Les emballages alimentaires ou industriels pourraient devenir « biodégradables » en quelques semaines seulement. De plus, les spores peuvent aussi être insérées dans des plastiques reconnus comme très polluants, comme le polyéthylène, entre autres. Cette source de pollution pourrait donc disparaître sans autre intervention que celle des enzymes activées par des facteurs externes prédéterminés à l’avance.
Mon souhait ? Que ce plastique vivant envahisse nos rayons de supermarchés ! Il faudra néanmoins quelques études supplémentaires pour connaître les conséquences de ces décompositions du plastique sur l’environnement, je pense. Et, vous ? Que pensez-vous de cette invention ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .