L’invention d’un revêtement révolutionnaire qui réduit radicalement la friction entre les pièces mécaniques

Des chercheurs ont développé un revêtement « superlubrifiant » qui éliminerait quasiment la friction entre les pièces métalliques. Une percée qui pourrait révolutionner de nombreux domaines.

L’amélioration du rendement des équipements mécaniques et des véhicules a toujours été l’une des priorités des scientifiques. Cela est d’autant plus nécessaire en ces temps où l’humanité tente désespérément de lutter contre le réchauffement climatique en revoyant ses habitudes énergétiques. Une meilleure efficacité se traduit effectivement par une baisse de la consommation énergétique. Dans une étude récente publiée dans la revue Applied Materials Today, des chercheurs affiliés à des universités africaines et américaines affirment avoir mis au point une solution pour réduire considérablement la friction entre les pièces métalliques des machines. Ce consortium de recherche a ainsi réussi à développer une technologie prometteuse pour améliorer l’efficacité des machines.

La superlubrification comme base

D’après le document, la friction est très désagréable dans la mesure où elle est responsable de la consommation d’environ 1/5ᵉ de toute l’énergie produite chaque année dans le monde. L’étude révèle en outre que dans les pays industrialisés, ce phénomène mécanique consomme entre 1 et 4 % du PIB. Dans les véhicules à moteur, le frottement entre les pièces serait à l’origine de près de 30 % de la consommation de carburant. La réduction de la friction pourrait donc permettre d’augmenter l’efficacité de nos moyens de transport et des machines industrielles. C’est en partant de ce constat que Winston « Wole » Soboyejo, président de l’Institut polytechnique SUNY de New York, et ses collaborateurs ont mis au point leur solution innovante. Ils se sont appuyés sur un concept appelé « superlubrification ».

L'invention d'un superlubrifiant pour limiter la friction entre les pièces métalliques.
L’invention d’un superlubrifiant pour limiter la friction entre les pièces métalliques. Image d’illustration non contractuelle. Crédit photo : NeozOne

Une première

Comme l’explique notre source, la superlubrification est un concept selon lequel il est possible d’obtenir une condition de frottement quasi nulle entre deux matériaux secs en mouvement en contact l’un avec l’autre. Malheureusement, ce comportement n’a pu être observé jusqu’ici qu’à travers de minuscules particules à l’échelle nanométrique. Grâce à la nouvelle recherche, il est désormais possible de produire le même effet à l’échelle macro. Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques ont créé un matériau à partir de biodéchets de plants de manioc.

Un exploit remarquable

Le chercheur postdoctoral Tabiri Kwayie Asumadu et les autres membres du groupe de travail ont déposé du carbone dérivé des plants de manioc sur des surfaces métalliques. Pour cela, ils ont mis en œuvre une méthode de traitement bon marché des biodéchets. Lors des essais en laboratoire, les métaux traités avec le nouveau revêtement se sont révélés extrêmement lisses au point qu’il n’existait pratiquement aucune friction entre eux. Mieux encore, ils ont gardé leur propriété physique originelle après plus de 150 000 cycles dans des conditions normales. « Cette recherche pourrait vraiment être bénéfique pour la plupart des industries », a déclaré Tabiri Kwayie Asumadu. Plus d’infos : sciencedirect.com. Une découverte prometteuse pour l’avenir de l’industrie et du transport, n’est-ce pas ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Via
newatlas.com
Source
sunypoly.edu

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

4 commentaires

  1. Enfin on travaille sur les pertes au lieu de bosser sur les économies d’energie !
    Après pour éliminer des frottements, avec des aimants c’est encore plus efficace, on elimine carrément le contact

  2. Si cette technologie s’avère accessible, ça va être une grande révolution. Éliminer les frottements ou presque, c’est une économie importante d’énergie, c’est aussi une capacité à optimiser les différentes éoliennes et autres solutions hydrauliques.

    Attention à ce qu’il n’y ait pas d’effet « secondaire », se peut-il que l’air entre les éléments chauffe, ou que le peu de frottement restant puisse générer de la surchauffe ? C’est vraiment à tester dans tous les sens, mais bravo à ces chercheurs pour cette invention !

  3. Il y a plus de 20 ans que les superlubrifiants existent… le mecarun p18 par exemple… mais tant que les grands pontes n’ont rien à y gagner personne ne s’y interesse… ça fait 18 ans que j’utilise ce produit et d’autres de la gamme et je suis plus que ravi des économies réalisées !!! Je suis mécanicien depuis près de 25 ans et très peu de produits m’ont donné satisfaction… et pour les haters, non je ne suis pas payé pour leur faire de la pub…

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