Le café est la troisième boisson la plus consommée dans le monde après l’eau et le thé. Avec plusieurs millions de tonnes de marc de café jetés chaque année dans les décharges, il est essentiel de trouver des solutions pour réutiliser ces déchets. Quelques mois auparavant, nous avons vu, par exemple, que cette substance pouvait être utilisée comme consommable pour imprimantes 3D. Plus loin, en 2020, des scientifiques de l’université nationale de Yokohama, au Japon, ont réussi à concevoir une matière plastique biodégradable à partir de nanofibres de cellulose dérivées du marc de café. Dans une nouvelle étude parue dans la revue Environmental Research, une équipe de l’Université du Texas à El Paso (UTEP) affirme avoir trouvé un nouveau moyen de rendre le résidu de la percolation du café encore plus utile.
Un traitement préventif
L’approche adoptée par le professeur Mahesh Narayan et ses collaborateurs est radicalement différente. En effet, il ne s’agit pas d’utiliser le marc de café comme matériau, mais plutôt comme solution de traitement préventif. Dans l’article intitulé « Recarbonisation de l’acide caféique : une plateforme de chimie verte et de nanomatériaux de carbone durable pour lutter contre la neurodégénérescence induite par les contaminants émergents », publié dans la revue mentionnée ci-dessus, le groupe de recherche assure avoir découvert une autre vertu du marc de café. Cette substance serait efficace pour protéger les cellules cérébrales des dommages causés par les maladies du cerveau. L’étude avance notamment une protection contre la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Huntington, l’amylose systémique et la maladie à prion (encéphalopathies spongiformes transmissibles).
Efficace contre les maladies neurodégénératives non génétiques
Les chercheurs affirment que le traitement révolutionnaire pourrait un jour être proposé sous la forme d’une pilule. Le secret de leur réussite réside dans l’exploitation des points quantiques de carbone à base d’acide caféique (CACQD) qui peuvent facilement être obtenus à partir de marc de café. Ces éléments seraient capables de protéger le cerveau contre les maladies neurodégénératives non génétiques. En effet, l’obésité, l’âge et l’exposition aux pesticides sont autant de facteurs susceptibles de déclencher des troubles neurologiques.
La prévention, la meilleure solution
Les traitements actuels des maladies neurodégénératives ont l’inconvénient d’être coûteux. De plus, ils ne permettent pas de les prévenir, encore moins de les guérir. Ils ne servent qu’à atténuer les symptômes qui se traduisent généralement par une atteinte des fonctions de base telles que le mouvement, la parole et les capacités cognitives. Le professeur Mahesh Narayan insiste ainsi sur la nécessité de prévenir ces maladies afin d’éviter des dommages irréversibles. « Il est essentiel de traiter ces troubles avant qu’ils n’atteignent le stade clinique », a-t-il expliqué.
Le remède « révolutionnaire » s’attaque aux causes profondes des maladies neurodégénératives. Il s’avère que les CACQD sont capables d’éliminer les radicaux libres. De plus, ils empêchent l’accumulation de protéines amyloïdes qui peuvent entraîner la formation de plaques ou de fibrilles dans le cerveau. Enfin, sachez que les radicaux libres sont des molécules nocives dans le cerveau qui peuvent également contribuer au développement d’autres maladies mortelles telles que le cancer, les troubles cardiaques et la perte de vision. Plus d’infos : sciencedirect.com. Que pensez-vous de cette découverte ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .