La guerre entre la Russe et l’Ukraine a engendré une hausse importante des prix du gaz. Ces derniers temps, les tarifs battent à chaque fois un nouveau record sur les marchés. Les factures, de plus en plus lourdes, commencent à peser sérieusement sur le budget des foyers. Cette invention mise au point par des scientifiques néerlandais de l’Université technologique d’Eindhoven pourra peut-être pallier ce problème lié au gaz. Ces chercheurs ont développé une batterie thermique domestique, écologique et compacte qui fonctionne avec de l’eau et le sel. Le but de cette solution : fournir de l’énergie afin de répondre aux besoins des foyers.
Une batterie thermique à base de sel et d’eau
Si la batterie thermique est innovante, la technologie sur laquelle elle repose est assez vieille. Pour comprendre son fonctionnement, il faut déjà savoir que le mélange d’eau et de sel génère de la chaleur, les cristaux de sel étant engorgés d’eau. Ce principe peut aussi aller dans le sens inverse, car en ajoutant de la chaleur à du sel, l’eau s’évapore. Dans ce cas-ci, les cristaux deviennent très secs en stockant l’énergie thermique en eux. Un tel processus peut se répéter à l’infini, permettant ainsi de créer la base de la batterie thermique. Olaf Adan, professeur de l’Université technologique d’Eindhoven, précise même que « tant qu’il n’y a pas d’eau dans le sel, la chaleur y sera toujours stockée » raconte le site independent.co.uk. Grâce à cela, la batterie est donc sans perte, contrairement aux autres types de stockage. Cette caractéristique intéressante permet d’accumuler l’énergie pour ainsi l’utiliser pour plus tard.
Un concept simple de fonctionnement, mais pas aussi simple à réaliser
Expliqué, le concept théorique de la batterie thermique parait très simple, mais lorsqu’il est question de l’appliquer, c’est toute autre chose, d’après Olaf Adan. La mise au point de ce matériel a nécessité une bonne douzaine d’années d’études. Durant les recherches, les équipes de chercheurs ont dû étudier toutes les possibilités de réactions chimiques du sel avec l’eau. On en compte pourtant des milliers. Les scientifiques sont finalement parvenus à opter pour le carbonate de potassium comme base. Ce type de sel répond le mieux aux caractéristiques requises pour fonctionner de manière cyclique au sein du système. Et, en plus du choix du matériau salin à utiliser, l’équipe devait également passer par la conception de l’appareil qui saurait exploiter la technologie utilisée.
Des tests pour cette année
Le test de cette technologie est prévu pour cette année dans plusieurs pays, dont la France, la Pologne et les Pays-Bas. Si l’essai s’avère positif, le professeur Adan affirme que des millions de ménages pourront enfin se défaire du gaz dans un avenir proche. Néanmoins, bien qu’ils soient optimistes quant à l’efficacité de leur solution, ces chercheurs néerlandais gardent les pieds sur terre. Olaf Adan reconnaît qu’aussi grand soit le potentiel d’un projet, les chances de réussite ne sont pas toujours garanties à 100 %.