L’invention d’une batterie imprimée avec de l’encre photovoltaïque pour des objets autonomes en énergie

Une révolution sur le marché de la batterie avec le LAYER, un petit module conçu avec de l'encre photovoltaïque qui remplacera bientôt piles et batteries de nos objets connectés.

Les Smartphones et objets connectés ont envahi le monde. En 2010, nous comptions un milliard d’appareils connectés. En 2025, ils seront de 30 à 50 milliards et pourraient atteindre les 100 milliards d’ici à 2030 ! Aujourd’hui, tout est connecté et fonctionne sur chargeur, donc avec batterie. L’empreinte environnementale du numérique est en conséquence un enjeu majeur pour l’avenir qui pourrait devenir la deuxième source de pollution de la planète selon l’ADEME. Pour tenter d’arrêter l’hémorragie liée aux batteries et à la consommation électrique de ces appareils, Dracula Technologies lance l’industrialisation d’une batterie innovante pour remplacer les piles actuelles. En effet, cette entreprise de la Drôme fabrique des petits modules photovoltaïques, sans silicium. Découverte de cette géniale innovation française.

Pourquoi faut-il trouver une alternative aux batteries ?

Chaque objet connecté consomme de l’énergie, à raison de 1.5 à 2 W par appareil. En multipliant cette consommation par les milliards d’objets connectés en circulation dans le monde, on arrive à une facture énergétique plus que conséquente. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, en 2015, la consommation électrique mondiale des appareils connectés est supérieure à la consommation de la Finlande et du Canada réunis. Agence Internationale qui met d’ailleurs en garde sur les chargeurs branchés, en attente d’un appareil, qui consomment de l’énergie pour rien ! Avec l’augmentation des appareils connectés, la consommation énergétique sera de plus en plus importante. Dans un futur proche, il faudra trouver impérativement des alternatives aux batteries énergivores.

Utiliser l'énergie environnante pour alimenter l'IoT. L'Internet of Things / Internet des objets (IoT)
Utiliser l’énergie environnante pour alimenter l’IoT. L’Internet of Things / Internet des objets (IoT). Crédit photo : Dracula Technologies. (capture d’écran vidéo YouTube)

Quelle est l’invention de Dracula Technologies ?

Fondée en 2012, à Valence (26), la start-up développe un nouveau type de panneau solaire qui utilise des encres organiques conductrices pour transformer la lumière en énergie. Créée en collaboration avec Genesink, une entreprise spécialisée dans les encres conductrices à base de nanoparticules vise à équiper la totalité des objets connectés nécessitant une micro-puissance. Ainsi, cette technologie baptisée LAYER pour Light As Your Energetic Response, espère remplacer les piles. De ce fait, le dispositif pourrait équiper les détecteurs de fumées, les détecteurs de monoxyde de carbone, les thermostats, les caméras de surveillance, les sonnettes et tout appareil qui a besoin de piles pour fonctionner.

Comment ça fonctionne ?

Brice Cruchon, fondateur de Dracula Technologies, explique que les modules photovoltaïques organiques ne comportent ni métaux rares, ni silicium. Ces dispositifs peuvent produire de l’énergie grâce à la lumière du soleil, mais également grâce à la lumière artificielle. Par ailleurs, ils sont capables de produire de l’énergie dès cinq lux de lumière, soit quasiment dans l’obscurité. Sept années de recherches ont été nécessaires pour mettre au point ces petits modules dans l’objectif de les commercialiser. Depuis, l’entreprise en produit déjà plus de 100 000 par an. La solution de Dracula Technologies se présente comme une solution écoresponsable, uniquement fondée sur des matériaux organiques et recyclables.

Des modules imprimés avec de l'encre photovoltaïque
Des modules imprimés avec de l’encre photovoltaïque. Crédit photo : Dracula Technologies. (capture d’écran vidéo YouTube)

Le principe est simple, puisqu’il se résume à imprimer des cellules photovoltaïques sur des supports flexibles grâce à l’impression jet d’encre de quatre couches conductrices. Le fondateur précise qu’il ne faut qu’un gramme de matière par mètre carré de panneaux fabriqués. Un module de 40 cm² exposé à 1000 lux est capable de produire 600 microwatts d’électricité, si la plupart des objets connectés n’ont besoin que de 4 à 6 cm² pour fonctionner. Chaque module a une durée de vie de 10 ans, soit bien plus que des piles évidemment ! Plus d’informations ? Rendez-vous sur le site Dracula Technologies.

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Via
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Source
Dracula-technologies.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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