La chaleur est un élément essentiel qui entre dans les procédés industriels nécessaires à la fabrication de presque tous les produits que nous utilisons au quotidien. Ce n’est donc pas une surprise si le chauffage représente à lui seul jusqu’à 30 % de la facture énergétique globale d’une usine. Et malheureusement, sa production constitue une énorme source d’émission de gaz à effet de serre. Traditionnellement, la chaleur industrielle est obtenue à partir d’un procédé électrique (chauffage par résistance électrique) ou thermique (par combustion du charbon de terre, du fioul ou d’autres combustibles fossiles). La réduction de l’impact environnemental des chaudières industrielles devient alors une nécessité. Avec son accumulateur thermique industriel, la start-up Caldera propose une tout autre approche qui promet un rendement élevé.
Contribuer à la décarbonisation du secteur industriel
Cette jeune entreprise implantée dans le Hamsphire, en Angleterre, est surtout connue pour sa solution de chauffage résidentiel basée sur une batterie thermique baptisée Warmstone. Mais elle développe depuis quelques années une solution de stockage thermique pensée pour des applications industrielles. « La décarbonisation de l’industrie est un véritable défi », a déclaré James Macnaghten, PDG de Caldera. La batterie thermique conçue par l’entreprise utilise des matériaux recyclés, plus précisément de l’aluminium récupéré dans les centres de tri, et de la roche banale : du basalte ou du granite.
Plusieurs unités de stockage fonctionnant en parallèle
Selon les explications de James Macnaghten, l’accumulateur possède un rendement thermique élevé. « Nous utilisons des déchets d’aluminium, qui sont bon marché et abondants, et en combinant ces ressources naturelles de la bonne manière, nous avons créé un “super matériau thermique” qui chauffe phénoménalement bien et peut stocker cette chaleur pendant des heures, prête à être libérée en cas de besoin ». La technologie de Caldera forme un système composé de plusieurs unités de stockage pouvant chacune emmagasiner l’équivalent de 200 kWh d’énergie thermique.
Mieux qu’une batterie thermique en béton
Grâce à un système de gestion intelligent, les batteries thermiques peuvent être programmées pour se recharger la nuit « lorsque de l’électricité moins chère et plus verte est disponible ». L’énergie stockée pourra ensuite être libérée sous forme de vapeur ou d’eau chaude, selon les besoins du client. Toujours d’après le patron de Caldera, la conception associant la roche et l’aluminium fait la différence par rapport aux autres solutions de stockage thermique existantes.
Bien que la batterie soit aussi efficace que les modèles utilisant du béton, elle a l’avantage de présenter un taux d’absorption thermique plus élevé. À cela s’ajoute une meilleure résistance aux contraintes à haute température. À noter que le projet a remporté 4,3 millions de livres sterling (~5 millions d’€) dans le cadre d’un concours organisé par le ministère britannique de l’énergie. Caldera prévoit de commercialiser sa technologie d’ici à 2025. Plus d’infos : caldera.co.uk. Que pensez-vous de cette innovation pour les industries ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire.
ainsi, c’est une nouvelle solution pour stocker de l’énergie basée sur un aléa météorologique, ça risque bien marcher les nuits sans vent… ces batteries seront chargées avec de l’électricité au charbon ou au fioul.