L’invention d’une pile à combustible microbienne pour lutter contre la prolifération des algues bleu-vert

Au Canada, un étudiant a mis au point un appareil qui pourrait aider à prévoir la prolifération des algues bleu-vert. Une invention qui s’annonce très utile alors que ces espèces qui sont à la fois algues et des bactéries tendent à envahir de nombreuses régions en raison du changement climatique.

Les algues bleu-vert, également connues sous le nom de cyanobactéries, constituent un danger pour les humains et les animaux. Elles sont naturellement présentes dans les lacs, mais sous l’effet de certaines conditions environnementales, elles peuvent devenir toxiques. D’une manière générale, la pollution du sol et de l’eau ainsi que le réchauffement climatique sont les principaux facteurs qui contribuent à leur développement. Face à ce danger, Jordan Eleniak, étudiant en génie à l’Université de l’Alberta, a inventé un dispositif qui pourrait permettre aux biologistes et aux communautés autochtones de prédire la prolifération des algues bleu-vert.

Évaluer les fluctuations de tension causées par les toxines

L’étudiant, originaire de Lac La Biche, dans la province canadienne de l’Alberta, a développé son appareil dans le cadre de l’I-STEAM Pathways de l’Université de l’Alberta. Il s’agit d’un programme qui vise à inciter les étudiants autochtones à concevoir des solutions pour faire face à certains défis locaux. Le dispositif que Jordan Eleniak a créé consiste en une pile à combustible microbienne fonctionnant à l’hydrogène. Le but est de prélever des échantillons d’algues pour les analyser.

En fonction de la présence d'algues, la tension générée par la pile varie.
En fonction de la présence d’algues, la tension générée par la pile varie. Crédit photo : University of Alberta (capture d’écran vidéo YouTube)

Lorsque l’environnement est sain et que les micro-organismes se métabolisent correctement, elles produisent de l’hydrogène qui alimente la pile. Cependant, en cas de surprésence de cyanobactéries, la production d’hydrogène diminue, faisant ainsi chuter la tension électrique de la cellule. Les données sont ensuite transmises vers un centre de traitement via internet.

L’IA pour faciliter l’interprétation des résultats

Ce qui est également intéressant dans ce projet, c’est que son initiateur a utilisé une imprimante 3D pour fabriquer l’appareil. À noter que l’étudiant a bénéficié de l’assistance d’Adam Bergren, directeur intérimaire chargé de la recherche et du développement au Centre de recherche en nanotechnologie du Conseil national de recherches du Canada (CNRC), tout au long de la phase de développement de son invention. Selon les explications du jeune inventeur, en plus des différents capteurs qu’il embarque, le dispositif est dopé à l’IA pour assurer une meilleure interprétation des résultats des prélèvements.

Les composants de son invention ont été créé à partir d'une imprimante 3D.
Les composants de son invention ont été créé à partir d’une imprimante 3D. Crédit photo : University of Alberta (capture d’écran vidéo YouTube)

Diminuer les risques sanitaires

À travers cette innovation technologique, Jordan Eleniak espère aider les communautés locales à réduire les risques sanitaires liés à la prolifération des algues bleu-vert. Le contact avec les toxines générées par ces espèces peut en effet provoquer des irritations cutanées.

Le système lors d'une phase de test en laboratoire.
Le système lors d’une phase de test en laboratoire. Crédit photo : University of Alberta (capture d’écran vidéo YouTube)

De plus, l’ingestion d’une eau contaminée peut provoquer des nausées et des maux de ventre. « Nous espérons être en mesure de prédire les proliférations d’algues avant qu’elles ne se produisent », a déclaré l’étudiant. Plus d’infos : ualberta.ca. Que pensez-vous de cette invention ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
ecoinventos.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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