Les drones sont aujourd’hui des éléments essentiels de l’arsenal militaire américain. Ces véhicules aériens qui se pilotent à distance possèdent de nombreuses applications. Les utilisations vont de la simple surveillance ou reconnaissance à des offensives aériennes. Les États-Unis s’imposent comme un pionnier de ce type d’armement.
L’État fédéral entend confirmer cela en lançant une nouvelle classe d’appareils. Des chercheurs de l’US Air Force développent des micro-drones en s’inspirant des attributs biologiques des oiseaux et des insectes. Cette nouvelle génération de drones devrait servir pour diverses opérations aériennes, affirment les ingénieurs du laboratoire de recherche de l’Armée de l’air américaine.
Plusieurs brevets déjà déposés
Le 15 juin dernier, les détails ont été partagés dans un communiqué de presse. Le document mentionne l’utilisation de la biomimétique, l’application de l’ingénierie, de la chimie et de la biologie à la synthèse des matériaux. Les chercheurs ont conçu des systèmes synthétiques pour fonctionner et obtenir une maniabilité semblable à celle d’un insecte.
Le Bureau américain des brevets et des marques de commerce a approuvé deux brevets intéressants en 2014 et 2016. Le premier décrit un « procédé de mise en forme de profils de vitesse d’aile pour le contrôle de micro-véhicules aériens à aile battante ». Le deuxième est relatif à des « Méthodes et appareils pour obtenir un contrôle indépendant à six degrés d’un micro-véhicule aérien à ailes battantes ».
Un prototype déjà en construction
Les brevets ont atterri chez Airion Health, une petite entreprise basée à Los Angeles. En janvier dernier, l’Armée de l’air américaine a signé un contrat avec cette entreprise californienne pour concevoir un prototype opérationnel. Celle-ci disposera de seulement 15 mois pour cette mission. Airion Health se chargera également de la commercialisation de l’invention en cas de succès.
Le dispositif, tel qu’il est détaillé dans le brevet de 2014, permettrait à un avion micro-robotique biomimétique d’effectuer des manœuvres semblables à celles d’un insecte grâce à deux actionneurs physiques. Ce résultat est obtenu avec une puissance de traitement informatique minimale. Le processus continu de mise à jour de la position et de la vitesse — ainsi que le contrôle à distance de son pilote — permet au micro-drone d’atteindre la dynamique de vol souhaitée.
Une coopération militaire et civile
L’Office of Research and Technology Applications (ORTA) de la base aérienne de Wright-Patterson à Dayton, dans l’Ohio, est chargé de trouver des partenaires civils. Il s’agit d’entreprises, d’universités et d’autres entités gouvernementales. Le processus fait partie du programme de transfert et de transition technologique de la branche aérienne de l’armée américaine. Airion Health doit d’ailleurs sa participation à la conception de micro-drones grâce à ce programme.