Maison Passive : comment faire une maison sans chauffage (Passivhaus) ?

Depuis 2015, la ville de Mordrelles (35) accueille la première résidence immobilière passive de France, et l'exemple breton pourrait faire des émules dans les années à venir !

Et, si le meilleur moyen de ne pas consommer d’énergie était tout simplement de s’en passer ? Plus facile à dire qu’à faire, nous direz-vous. Il est alors évident que dans nos maisons traditionnelles, nous sommes, par la force des choses, dépendants des réseaux électriques, de gaz, ou d’eau… Si vous envisagez de déménager, pourquoi dans ce cas, ne pas opter pour ce que l’on appelle une « maison passive ». Avec l’augmentation des prix de l’énergie, vivre sans consommer d’électricité devient un rêve pour bon nombre d’entre nous… En Bretagne, ce rêve pourrait devenir accessible dans la résidence La Levantine, à Mordrelles (35) une résidence « Passivhaus », le nom originel de la maison passive. Découverte !

Une maison passive qu’est-ce que c’est exactement ?

L’habitat passif est un mode de construction de maisons dont la consommation énergétique au mètre carré est très basse. Certains modèles, comme la maison Avenidor peuvent même être entièrement autonomes grâce à l’énergie solaire ou les calories émises par les habitants eux-mêmes ou les appareils électriques utilisés. Ce mouvement est né en Europe du Nord (Suède, Allemagne, Suisse) dans les années 1980-1990. La maison passive s’inscrit évidemment dans une démarche écologique, et axe sa construction sur l’inertie du bâtiment et la ventilation naturelle. Selon les textes de référence, pour être considérée comme passive, une maison doit :

  • Avoir des besoins en énergie inférieurs à 15 kWh/m²/an
  • Être étanche à l’air avec un taux maximal n50 < 0,6 h−1
  • Ne pas consommer plus de 120 kWh/m²/an, et le besoin en énergie finale ne doit pas dépasser 50 kWh/m²/an.
L'architecture en harmonie avec le cycle solaire.
L’héliodome, une maison passive et innovante dans laquelle il fait 20° toute l’année. Crédit photo : Eric Wasser / Heliodrome (Capture d’écran Facebook)

Comment parvenir à une maison passive ?

Finalement, la plupart des maisons traditionnelles peuvent devenir passives, mais cela nécessite de gros travaux, et donc un investissement important… Le secret d’une maison passive étant bien entendu l’isolation… Pierre Loisel et Bernd Retz, architectes spécialisés dans la conception passive (AA Group) expliquent que le label Passivhaus est 4 fois supérieur aux réglementations environnementales (RE 2020). Dans une maison passive, l’isolation est extrême, les fenêtres sont équipées de triples vitrages, et les menuiseries sont très performantes par exemple. La ventilation à doubles-flux reste aussi un élément primordial de la maison passive. C’est un peu le « poumon » de la maison. Elle permet le renouvellement de l’air contrôlé et fait office de système de chauffage central. L’utilisation des appareils électriques domestiques est également une source de chaleur. Les besoins réels en énergie se limitent, dans une maison passive, aux équipements électriques, à l’éclairage, et à la production d’eau chaude sanitaire, qui peuvent être couverts par des panneaux photovoltaïques.

L’exemple de la résidence La Levantine en Ille-et-Vilaine.

La Levantine fut la première résidence de cinquante logements sociaux, livrés de 2014 à 2015, qui abrite des logements certifiés Passivhaus ! Dans la Zac Val de Sermon, deux bâtiments locatifs avaient été labellisés Maisons Passives et Cerqual Habitat & Environnement profil A, Bâtiments Basses Consommations. Ce programme locatif, précurseur en 2015, garantissaient les garanties suivantes aux futurs locataires :

  • Confort thermique assuré par une VMC doubles-flux sans aucun radiateur, mais avec un sèche serviette dans la salle de bain.
  • Panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire et chaudière à gaz collective pour les besoins complémentaires.
  • Isolation thermique par l’extérieur et triple vitrage isolant.
Une maison Earthship
Une maison géonef (earthship) autosuffisante en énergie et en fruits et légumes. Crédit photo : Crédit photo : © Kevin Quideau (gauche) / © Pauline Massart (droite)

Les maisons passives devraient se multiplier en France, mais leur coût de construction reste encore très élevé… Cela pourrait changer dans les années à venir !

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Source
Ouest-france.frBatirama.com

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

Un commentaire

  1. J’ai une maison neuve en bois qui a 4 ans très bien isolée, je dépense entre 8 à 10 sacs de granulés par an, je n’ai aucun radiateur. Je n’ai pas encore fait fonctionner mon poêle à granulés. L’isolation c’est vraiment la solution.

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