Et, si le meilleur moyen de ne pas consommer d’énergie était tout simplement de s’en passer ? Plus facile à dire qu’à faire, nous direz-vous. Il est alors évident que dans nos maisons traditionnelles, nous sommes, par la force des choses, dépendants des réseaux électriques, de gaz, ou d’eau… Si vous envisagez de déménager, pourquoi dans ce cas, ne pas opter pour ce que l’on appelle une « maison passive ». Avec l’augmentation des prix de l’énergie, vivre sans consommer d’électricité devient un rêve pour bon nombre d’entre nous… En Bretagne, ce rêve pourrait devenir accessible dans la résidence La Levantine, à Mordrelles (35) une résidence « Passivhaus », le nom originel de la maison passive. Découverte !
Une maison passive qu’est-ce que c’est exactement ?
L’habitat passif est un mode de construction de maisons dont la consommation énergétique au mètre carré est très basse. Certains modèles, comme la maison Avenidor peuvent même être entièrement autonomes grâce à l’énergie solaire ou les calories émises par les habitants eux-mêmes ou les appareils électriques utilisés. Ce mouvement est né en Europe du Nord (Suède, Allemagne, Suisse) dans les années 1980-1990. La maison passive s’inscrit évidemment dans une démarche écologique, et axe sa construction sur l’inertie du bâtiment et la ventilation naturelle. Selon les textes de référence, pour être considérée comme passive, une maison doit :
- Avoir des besoins en énergie inférieurs à 15 kWh/m²/an
- Être étanche à l’air avec un taux maximal n50 < 0,6 h−1
- Ne pas consommer plus de 120 kWh/m²/an, et le besoin en énergie finale ne doit pas dépasser 50 kWh/m²/an.
Comment parvenir à une maison passive ?
Finalement, la plupart des maisons traditionnelles peuvent devenir passives, mais cela nécessite de gros travaux, et donc un investissement important… Le secret d’une maison passive étant bien entendu l’isolation… Pierre Loisel et Bernd Retz, architectes spécialisés dans la conception passive (AA Group) expliquent que le label Passivhaus est 4 fois supérieur aux réglementations environnementales (RE 2020). Dans une maison passive, l’isolation est extrême, les fenêtres sont équipées de triples vitrages, et les menuiseries sont très performantes par exemple. La ventilation à doubles-flux reste aussi un élément primordial de la maison passive. C’est un peu le « poumon » de la maison. Elle permet le renouvellement de l’air contrôlé et fait office de système de chauffage central. L’utilisation des appareils électriques domestiques est également une source de chaleur. Les besoins réels en énergie se limitent, dans une maison passive, aux équipements électriques, à l’éclairage, et à la production d’eau chaude sanitaire, qui peuvent être couverts par des panneaux photovoltaïques.
L’exemple de la résidence La Levantine en Ille-et-Vilaine.
La Levantine fut la première résidence de cinquante logements sociaux, livrés de 2014 à 2015, qui abrite des logements certifiés Passivhaus ! Dans la Zac Val de Sermon, deux bâtiments locatifs avaient été labellisés Maisons Passives et Cerqual Habitat & Environnement profil A, Bâtiments Basses Consommations. Ce programme locatif, précurseur en 2015, garantissaient les garanties suivantes aux futurs locataires :
- Confort thermique assuré par une VMC doubles-flux sans aucun radiateur, mais avec un sèche serviette dans la salle de bain.
- Panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire et chaudière à gaz collective pour les besoins complémentaires.
- Isolation thermique par l’extérieur et triple vitrage isolant.
Les maisons passives devraient se multiplier en France, mais leur coût de construction reste encore très élevé… Cela pourrait changer dans les années à venir !
J’ai une maison neuve en bois qui a 4 ans très bien isolée, je dépense entre 8 à 10 sacs de granulés par an, je n’ai aucun radiateur. Je n’ai pas encore fait fonctionner mon poêle à granulés. L’isolation c’est vraiment la solution.