Nous sommes entrain de vivre une étape historique dans la lutte contre le paludisme et par-là même dans la baisse de la mortalité infantile en Afrique. Le paludisme tue plus de 250 000 enfants chaque année en Afrique et 435 000 dans le monde, il était donc crucial de trouver un moyen d’endiguer cette maladie transmise par les moustiques.
C’est chose faite depuis peu au Malawi où le premier vaccin contre le paludisme a été injecté à des enfants. Le vaccin a déjà permis de prévenir 4 cas sur 10 de la maladie chez des enfants lors d’essais cliniques. Ce vaccin nommé RTS S est disponible au Malawi et devrait l’être très bientôt au Kenya et au Ghana.
Il aura fallu aux chercheurs plus de 30 ans pour mettre au point le RTS,S et ce fût possible grâce à l’engagement de l’OMS, qui coordonne le programme pilote mais également des gouvernements du Kenya, du Ghana et du Malawi et de divers organismes internationaux (PATH). Le concepteur et fabricant du vaccin, GSK a quant à lui donner 10 millions de dose pour ce projet vital !
Le vaccin ne dispensera pas d’utiliser les méthodes de prévention déjà mises en place pour lutter contre le paludisme : dépistage, pulvérisation d’insecticides, moustiquaires aux fenêtres mais il est un outil complémentaire à l’éradication de cette maladie mortelle qui touche surtout les enfants de moins de 5 ans issus des familles pauvres ou habitantes des contrées reculées d’Afrique. Il faudra encore s’assurer que les parents amènent leurs enfants pour recevoir les 4 doses nécessaires à l’efficacité du RTS,S !
La route est peut-être encore longue pour que ces petits enfants soient totalement protégés de cette maladie dévastatrice depuis tant d’années, mais au moins, désormais, ils ont la possibilité de lutter contre le paludisme qui ne devient plus une fatalité comme c’était le cas pour de nombreuses victimes ! Une avancée médicale historique qu’il faut saluer !