Panneaux solaires : l’invention (géniale) d’un système associatif pour partager le surplus d’électricité gratuitement

Le partage et le lien social sont au cœur de cette association : un propriétaire de panneaux solaires offre gratuitement son surplus à ses voisins !

Que diriez-vous de profiter gratuitement de l’énergie solaire produite par vos voisins ? À l’évidence, si vous avez un voisin sympathique, il vous permettrait de faire de belles économies sur votre facture ! Vous vous dites peut-être que dans notre société, ce genre d’initiative n’existe pas. Et pourtant, dans le pays d’Aix, à Simiane-Collongue exactement, un habitant offre gratuitement à ses voisins le surplus d’électricité généré par ses panneaux solaires. Une action de partage sans condition dont chacun pourrait profiter via la création d’association, sous certaines conditions. Ce type d’association, connu en agriculture sous le nom d’AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), pourrait convenir au partage de l’électricité solaire. On vous explique comment !

Une AMAP, qu’est-ce que c’est ?

Dans le domaine agricole, une AMAP est un partenariat entre un groupe de consommateurs et un agriculteur. Pour l’agriculteur, c’est l’assurance du maintien de son activité grâce à l’engagement financier des consommateurs. Pour le consommateur, c’est le gage d’avoir des produits frais, locaux. De plus, en achetant à proximité, ils réduisent également l’impact environnemental lié aux transports, emballages, etc. Dans ce type d’association, la seule condition étant de vivre à moins de 2 km du producteur. Et cela pourrait tout à fait être transposé au partage de l’énergie solaire.

L'invention d'un nouveau modèle d'Amap.
L’invention d’un nouveau modèle d’Amap. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit photo : Shutterstock

L’idée des habitants de Simiane-Collongue

Dans ce village de Provence, situé entre Marseille et Aix-en-Provence, cinq habitants ont créé une AMEP (Association pour la mutualisation d’une énergie de proximité) en juillet dernier. Après quelques mois de vie seulement de l’association, les habitants affichent déjà une diminution de 15 à 25 % sur leur facture d’électricité. « L’idée m’est vraiment venue en mangeant des raisins » confie Christophe Brun, l’instigateur du projet, dans une interview accordée au journal 20minutes.

L’homme dispose d’une vigne qui fournit beaucoup de raisins et, tout naturellement, il donne ce qu’il ne consomme pas à ses voisins. Il se dit alors qu’il pourrait faire pareil avec ses seize panneaux solaires qui lui fournissent plus d’énergie qu’il n’en consomme. Pour les deux fondateurs de l’AMEP dont Julie Lacombe, la transition écologique se joue aussi sur le lien social, sur le fait de mener des actions concrètes, mais locales. Christophe partage donc son électricité avec ses voisins sans aucune facturation, mais il accepte volontiers les pots de confiture apportés par Julie, en guise de remerciements.

Une idée ingénieuse pour faire avancer la transition énergétique.
Une idée ingénieuse pour faire avancer la transition énergétique. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit photo : Shutterstock

Mais, comment ça marche exactement ?

Aucun fil électrique ne vient dénaturer le paysage pour relier les maisons entre elles, tout se passe via Enedis qui redirige directement le surplus vers les quatre associés dans l’AMEP, selon une convention établie à la création de l’association. Le producteur, Christophe et les consommateurs, les voisins, n’ont alors aucune contrainte. En revanche, ils en tirent, chacun, de nombreux avantages. Outre les économies financières, ils utilisent une énergie produite localement, à partir de ressources naturelles. Ils affirment aussi que cette association a créé un lien social plus fort entre les voisins. Pour Christophe, cela représente quelques centaines d’euros de « perdus » par an, lorsqu’il revendait son surplus à Enedis, mais il a gagné beaucoup plus, en aidant ses voisins ! Désormais, les cinq pionniers de l’AMEP aimeraient que ce type d’association voit le jour un peu partout en France, et c’est vraiment une excellente invention à laquelle il fallait penser, non ? Plus d’informations ? Rendez-vous sur le site de l’association Simiane en Transition.

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Source
20minutes.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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