Pellets : utiliser le miscanthus « 5 fois moins cher que les granulés de bois », une plante qui pousse en 12 mois

Le miscanthus est une sorte de roseau géant qui peut remplacer le pellet de bois et permettre de belles économies ! La commune de Bernwiller l'utilise depuis 2008 et est certaine d'avoir fait le bon choix !

Depuis quelques années, les poêles à pellets sont devenus les « stars » des alternatives aux énergies fossiles traditionnelles. Un combustible présenté comme écologique et économique, fabriqué à partir de résidus de bois. L’année 2022 a été celle de la flambée hallucinante des prix du pellet de bois, passant de 400 € la tonne à plus de 1 000 € parfois ! Si vous possédez un poêle à granulés « de bois », il est impossible d’y brûler autre chose que des pellets de bois, sauf si vous le modifiez en poêle biomasse. En revanche, si vous possédez un poêle ou une chaudière biomasse, il est un combustible qui se fait une place au soleil depuis quelques mois : le pellet de miscanthus. Ressemblant à un roseau, c’est une plante facile à cultiver, dont les tiges peuvent être utilisées pour fabriquer des pellets. Habituellement utilisée comme litière pour animaux, elle constitue aussi un bon combustible. Découverte.

Bernwiller, dans le Haut-Rhin, a choisi le miscanthus

La petite commune alsacienne de Bernwiller a choisi le miscanthus pour chauffer les bâtiments publics avec, à la clé, de belles économies. Le point fort de cette plante est le fait de pouvoir être cultivée localement, soit d’être disponible rapidement et sans coûts de transport exorbitant et antiécologique. Les communes ne sont pas concernées par le bouclier tarifaire des énergies mis en place pour les particuliers et les factures explosent littéralement. Le maire de Bernwiller, Patrick Baur, affirme que depuis quelques semaines, de nombreuses communes le contactent pour en savoir plus sur le miscanthus.

Des pellets de miscanthus
Des pellets de miscanthus. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Dans cette petite commune, le miscanthus n’est absolument pas nouveau. Depuis 2008, il couvre 27 ha de parcelles. Non seulement, le miscanthus est un excellent filtre pour l’assainissement de l’eau, mais il est aussi un excellent combustible, une fois transformé. Les quatre-vingts mètres cubes, livrés chaque semaine dans la commune, alimentent la chaufferie communale et chauffent tous les bâtiments de la ville ainsi qu’une soixantaine d’habitations. « Un mode d’énergie local, mais aussi particulièrement économique puisque le prix du miscanthus est deux à trois fois inférieur à celui du fioul ou de l’électricité. » explique le maire dans une interview accordée au journal Le Parisien. Le miscanthus est devenu indispensable à Bernwiller. C’est pourquoi le maire envisage de planter de nouvelles parcelles afin de produire encore plus de cette plante aux pouvoirs encore assez méconnus.

Le miscanthus, qu’est-ce que c’est ?

Le miscanthus géant est une plante énergétique originaire d’Asie du Sud-Est et peut atteindre 3 à 4 m de hauteur. Se récoltant au début du printemps, cette plante annuelle repousse grâce à ses rhizomes qui redonnent chaque année de nouvelles tiges. Le miscanthus a également l’avantage de pousser facilement avec un très faible apport d’engrais. Par ailleurs, aucun nuisible ne vient la dévorer, mis à part le blaireau qui ne menace pourtant pas les cultures. Cette plante est déjà utilisée dans l’écoconstruction, notamment comme litière naturelle pour les animaux et comme agrocarburant en tant que combustible.

Récolte de miscanthus
Récolte de miscanthus. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Quels sont ses pouvoirs en matière de combustible ?

En termes de combustible, l’efficacité d’un pellet se mesure avec certaines valeurs comme le PCI (pouvoir calorifique), le taux d’humidité, le taux de cendres et la densité. Pour qu’il soit considéré de qualité, un pellet de bois doit avoir un PCI d’environ 4,9 kWh/kg, un taux d’humidité inférieur à 10 % et un taux de cendres de 0,3 et 0,7 %. Concernant le pellet de miscanthus en sac, il affiche un taux de cendres de 1,8 %, un taux d’humidité de 10 % et un PCI de 4,2 kWh / kg. Il semble de ce fait un peu moins efficace. Cependant, il est surtout cinq fois moins cher que le pellet de bois, à l’heure actuelle. Cela mérite réflexion, non ?

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Source
Leparisien.frCibe.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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