Les campagnes de financement participatif sont de parfaits indices pour savoir si un produit va faire un top ou un flop… Le produit suivant appelé Pikaboost est un boitier qui intègre un moteur de 250 W et une batterie, qui permet de transformer un vélo classique en un vélo électrique. Il promet de procéder à cette transformation en 30 secondes seulement. Avec plus de 560 000 € récoltés sur les 25 000 espérés sur Kickstarter, la société créatrice du Pikaboost, Livall, basée en Californie, semble faire mouche… Déjà créatrice du casque de vélo connecté Bling qui dispose d’écouteurs et d’un système d’éclairage LED, Livall pourrait bien transformer l’essai avec le Pikaboost. Découverte !
Pikaboost qu’est-ce que c’est exactement ?
Le système Pikaboost fonctionne sur un principe assez simple: il se présente sous la forme d’un petit boitier de 34 centimètres de long qui dispose d’une pince d’un côté et d’un galet, de l’autre. La pince se fixe sur le tube de la selle, et la roulette appuie sur la roue arrière du vélo. À l’intérieur du dispositif, on trouve une batterie de 234 Wh, qui apporte de l’énergie à un moteur de 250 W, qui lui-même entraîne la roue du vélo. Simple et efficace sur le papier, puisque Liveall promet une installation en 30 secondes et un dispositif amovible à souhait que l’on peut enlever et remettre à sa guise. Le Pikaboost se doterait également d’une connexion Bluetooth afin de pouvoir le verrouiller depuis un smartphone. Ajoutons un feu arrière, un feu stop et un système de détection de chute pour parfaire la description.
Comment fonctionne-t-il ?
Liveall explique que le Pikaboost s’active en fonction de l’inclinaison du vélo, et de la vitesse de rotation de la roue arrière. Ce qui veut donc dire que l’assistance électrique ne dépend ni de la cadence de pédalage, ni du couple impulsé sur les pédales. Pikaboost propose par ailleurs trois modes de conduite:
- le Cruise avec une assistance électrique permanente,
- le Roll qui coupe l’assistance dès qu’une descente est détectée par l’accéléromètre intégré,
- et, enfin, un troisième mode qui permet de monter les côtes plus aisément.
Il serait capable par ailleurs de détecter la force du freinage ainsi que la diminution de la vitesse, et l’assistance se couperait alors automatiquement. Il peut aussi récupérer l’énergie du freinage pour recharger la batterie, sous condition d’un freinage progressif et non brutal.
Quelques doutes subsistent
Pour installer le système de Liveall, il faut enlever le garde-boue arrière, ce qui peut ne pas être un souci pour des trajets urbains (quoique) mais qui le devient sur des routes ou des chemins salis par des convois agricoles ou autres. Disons qu’il est parfait pour les routes ensoleillées de Californie, mais qu’il ne s’adaptera pas forcément aux temps pluvieux de Bretagne, ou des Hauts-de-France par exemple… Ce Pikaboost, bien tentant sur le papier, pourrait aussi poser des problèmes au niveau de la désactivation de l’assistance électrique en ville, en mode Cruise notamment. Enfin, l’efficacité du Pikaboost sous la pluie est incertaine, car elle dépendrait du type de pneus utilisés mais aussi de la position du cycliste. Si vous souhaitez tenter l’expérience du Pikaboost, il est disponible en précommande au prix de 299 € au lieu de 599 € dès la fin de la campagne de financement. Les premières livraisons sont annoncées pour le mois de mars 2023… Plus d’informations sur livall-pikaboost.com.