Comme la plupart des foyers français, vous disposez désormais du fameux compteur Linky, qui fut l’objet de nombreuses controverses. Imposé par Enedis, il est dorénavant très difficile d’y échapper. Cependant, il faut reconnaître, qu’il est plutôt intéressant à l’usage. Souvenez-vous lorsque vous deviez poser une demi-journée de congé pour attendre le technicien qui relevait votre compteur ! Ou que vous receviez des factures hallucinantes, parce que vous étiez absent et qu’Enedis se fondait sur une estimation de votre consommation. Avec Linky, ces désagréments n’existent plus, les relevés sont réalisés à distance, avec une facturation réelle et un suivi de votre consommation. Depuis quelques jours, sur les réseaux sociaux, nous voyons passé le jumeau de Linky, le Pinky, caché dans un coffre rose bonbon qui fait des envieux… Mais pourquoi un Pinky ? On vous explique tout !
Le compteur Pinky, pour quoi faire ?
Non, Enedis ne s’est pas dit qu’il allait mettre du rose dans votre vie et la transformer en monde des Bisounours ! Si plus de 5 000 compteurs roses vont être déployés, ce sera uniquement dans les postes de basse et moyenne tension d’Enedis avec l’objectif de soutenir la transition énergétique des collectivités. L’avantage de Pinky réside dans sa capacité à fournir des informations en temps réel concernant le réseau au niveau d’une subdivision locale telle qu’un quartier ou un immeuble.
Je découvre le compteur "Pinky", j'en veux un ! C'est tellement mieux que le vert moche https://t.co/0TOscLHc9C pic.twitter.com/SIkZiFFytp
— Dandu. (@DandumontP) November 24, 2020
Un exemple concret ?
Par exemple, il sera en mesure d’indiquer si un quartier injecte ou consomme de l’énergie dans le réseau à un moment donné. Grâce à ses données, Pinky permettra ainsi aux équipes d’Enedis d’acquérir une meilleure compréhension des flux d’énergie au sein des écoquartiers, particulièrement en période de croissance du photovoltaïque. De plus, cette technologie facilitera le déploiement des bornes de recharge pour véhicules électriques (IRVE), offrant un meilleur contrôle de leur impact sur le réseau de distribution. « On va avoir besoin de l’IoTet de la donnée pour faire face à l’enjeu de la transition énergétique et Pinky en est l’un des outils indispensables, car plus l’on veut se focaliser sur l’énergie locale, plus la production est variable », indique Yves Barlier, directeur Planification Études Projets Smart Grids d’Enedis, dans une interview accordée au Journal du Net.
Comment va-t-il fonctionner ?
Le principe de fonctionnement de Pinky est élémentaire : l’appareil adopte la même structure que le compteur Linky, avec l’ajout d’un module de collecte de données à basse tension et de relevés de température. Ainsi, Pinky se positionne en tant qu’unité centrale de mesure basse tension, connectée au concentrateur du poste. Cette configuration lui permet d’effectuer des mesures en temps réel, incluant les tensions, les intensités, les puissances actives et réactives, la température ambiante, la charge du transformateur et les harmoniques au sein de certains postes de transformation publics.
Une caractéristique avantageuse de Pinky réside dans sa capacité à fonctionner indépendamment de toute couverture réseau telle que la 4G, grâce à l’utilisation de la technologie CPL pour transmettre les données à intervalles réguliers de dix minutes. Vous n’aurez donc pas la chance d’avoir un Pinky chez vous, si vous travaillez dans une collectivité, vous pourrez l’admirer, mais c’est tout. Beaucoup d’internautes regrettent que le Linky soit si voyant, en vert fluorescent et auraient préféré le Pinky, pas réellement plus discret, mais plus doux à regarder.
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