Pour lutter contre le paludisme, des chercheurs ont créé un champignon génétiquement modifié tueur de moustiques

Au Burkina Faso, des chercheurs travaillent sur un champignon génétiquement modifié qui pourrait dans quelques années, éradiquer le paludisme et sauver de nombreuses vies humaines. Les premiers essais ont permis de décimé 99 % des insectes, en seulement 45 jours...

Les organismes génétiquement modifiés peuvent apporter de bonnes nouvelles si l’on en croit cette étude réalisée au Burkina Faso pour venir à bout de cette maladie mortelle qu’est le paludisme. Grâce à un champignon modifié, les moustiques responsables de la transmission de ce virus qui a fait plus de 435000 décès en 2017, sont tués par injection de la substance contenue dans le champignon.

Cette étude a été réalisée dans un environnement clos mais au vu des résultats obtenus, les chercheurs espèrent pouvoir tester ce champignon dans un environnement naturel. Ils assurent que ce champignon n’extermine que les moustiques et pas les abeilles ni les insectes qui gravitent autour.

Le champignon génétiquement (Metarhizium pingshaensei) modifié cible deux espèces de moustiques : Anopheles gambiae et Aedes aegypti, toutes deux responsables de prolifération de maladies pandémiques telles que le paludisme. Les chercheurs ont donc surchargé le champignon en toxicité. Les toxines utilisées sont celles du scorpion du désert d’Afrique du Nord et de l’araignée à toile-entonnoir australienne, les chercheurs savent que ces toxines sont mortelles pour les moustiques.

Pour réaliser le test, ils ont aménagé trois huttes différentes en recréant un environnement propice aux moustiques. Dans la première, pas de champignon, dans la seconde, des champignons non modifiés et dans la dernière des Metarhizium pingshaensei. Dans chaque hutte, 1500 moustiques ont été relâchés et observés pendant 45 jours. Ils ont également recréé un environnement propice à leur prolifération à l’état naturel : plantes, flaques d’eau et nourriture.

Après 45 jours, il restait 1396 moustiques dans la première, 455 dans la seconde et seulement 13 dans la dernière. Le constat est sans appel, avec 13 individus, il est impossible d’assurer la reproduction de l’espèce.

Rappelons que cette expérience ne vise pas à exterminer les moustiques mais bien à lutter contre cette maladie qui provoque en Afrique une mortalité infantile très importante. Les chercheurs ont par ailleurs, assuré qu’aucun autre insecte n’avait été impacté par ce Metarhizium pingshaensei, notamment les abeilles qui restent insensibles à ce genre d’appât.

Nous ne sommes pas forcément adeptes de tests sur des animaux vivants, mais le cas des moustiques est un cas de santé publique, et ce champignon pourrait permettre à de nombreux enfants (et adultes) de rester en vie !

Crédit photo : Chengshu Wang and Yuxian Xia / Wikipedia

Pour lutter contre le paludisme, des chercheurs ont créé un champignon génétiquement modifié tueur de moustiques

D’apres les informations du site sciencepost.fr
Photo de couverture De frank60 / Shutterstock
Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page