
Alors que l’humanité cherche à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, les énergies renouvelables sont de plus en plus convoitées. En 2023, l’énergie solaire couvrait par exemple, selon Energy Institute, près de 5,53 % des besoins mondiaux en électricité avec une production de 1629,90 TWh, contre 4,59 % en 2022 et seulement 0,006 % au début des années 2000. Certes, cette croissance laisse entrevoir un avenir prometteur pour le photovoltaïque ainsi que pour les énergies éolienne et hydroélectrique, mais la quête aux énergies renouvelables est loin d’être terminée. Preuve en est, depuis des siècles, notre espèce s’intéresse à la capture de l’énergie de la foudre. La question est de savoir si ce concept est possible et viable.
Quelques éléments à retenir
Pour mieux comprendre le potentiel d’utilisation de la foudre comme source d’énergie alternative et durable, examinons d’abord quelques faits concernant ce phénomène naturel. Chaque année, on dénombre dans le monde près de 1,4 milliard de coups de foudre. Cependant, seulement 25 % de ces formations impactent le sol. Le reste se manifeste dans les nuages. En supposant qu’aucune perte ne se produit au moment du captage, du transfert et du stockage, les éclairs offriraient selon les experts près de 490 000 000 000 kWh d’énergie par an. Compte tenu de cette quantité colossale d’énergie, l’idée de récupérer l’énergie de la foudre s’annonce intéressante.
Des défis à relever
Le concept se heurte malheureusement à des obstacles majeurs. C’est d’ailleurs pour cette raison que les initiatives comme le projet First Light peinent à avancer. S’il est vrai qu’un seul éclair d’une intensité moyenne contient environ un million de joules d’électricité, assez pour alimenter plusieurs foyers pendant une minute, le problème est que cette énergie est produite de manière transitoire. Autrement dit, la foudre libère une quantité phénoménale d’énergie en très peu de temps, ce qui rend les opérations de capture et de stockage particulièrement difficiles, voire impossibles. Parmi les solutions envisagées figure l’utilisation de supercondensateurs pour récolter l’énergie générée par le phénomène météorologique.
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Toutefois, les technologies actuelles ne permettent pas encore de concevoir des supercondensateurs suffisamment performants pour emmagasiner la totalité de l’électricité produite par un éclair. Le second défi concerne le caractère imprévisible de la foudre. Il est difficile de déterminer où et quand elle frappera. Cela signifie que les récepteurs devraient être déployés un peu partout, ce qui impliquerait un investissement colossal. Par ailleurs, la capture de l’énergie des éclairs est dangereuse dans la mesure où cela risque de provoquer des dommages matériels dus à la quantité considérable d’énergie et aux forces physiques phénoménales que les appareils doivent gérer.
En bref, dans l’état actuel des choses, l’idée d’utiliser la foudre comme source d’énergie est loin d’être pratique car, en plus d’être économiquement peu intéressante, elle s’avère dangereuse. Plus d’informations sur cet article du MIT. Pensez-vous qu’il sera un jour possible d’exploiter l’énergie de la foudre ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .