Les hydroliennes sont au cœur de l’actualité ces derniers temps. Produisant de l’énergie renouvelable, ces turbines, conçues pour la plupart pour un emploi maritime et/ou estuarien, sont convoitées pour leur capacité à générer de l’électricité à moindre coût. De plus, par rapport aux panneaux photovoltaïques et aux éoliennes qui souffrent d’un problème d’intermittence, elles produisent de l’énergie de façon plus stable. Il suffit en général d’une vitesse de courant de moins de 3 m/s pour que ce type d’infrastructure fonctionne de façon optimale.
Une dizaine de partenaires
Compte tenu des qualités qu’il possède, de nombreux pays et organisations s’intéressent de près au concept de l’hydrolien. C’est justement dans cette optique que l’Union européenne soutient le projet ELEMENT. Il s’agit d’un programme visant à développer un système permettant de contrôler efficacement le fonctionnement des hydroliennes. Et ce n’est pas tout: les participants à cette initiative ambitionnent aussi de mettre au point des stratégies pour améliorer la viabilité et le rendement énergétique des turbines. Notons en passant que le consortium est constitué d’une dizaine de partenaires, dont IDETA, Chantier Bretagne Sud, Wood, Nortek AS, l’Université de Strathclyde, DNV GL UK, France Energies Marines, Offshore Renewable Energy (ORE) Catapult et ABB UK.
« Nous sommes très fiers de faire partie du consortium du projet ELEMENT. Ce projet touche aux racines d’Innosea, car nous avons été créés à l’origine en mettant l’accent sur l’énergie marémotrice et houlomotrice, ainsi que sur l’éolien offshore (…) Ce projet rassemble des experts industriels et universitaires dans le but commun de réduire le coût de l’énergie marémotrice grâce à des solutions de contrôle innovantes qui se traduisent par des avantages européens et mondiaux. » » Maria Ikhennicheu, ingénieure R&D chez Innosea.
Un projet qui s’achèvera l’année prochaine
Dirigée par Nova Innovation, une entreprise écossaise spécialisée dans les technologies marémotrices, le projet ELEMENT, qui devrait aboutir vers la mi-2023, s’étendra bientôt en France. Après avoir mené les essais d’une hydrolienne à terre, la prochaine étape consistera à tester le même équipement dans un environnement aquatique, et plus précisément dans un estuaire à Etel, en Bretagne. À noter que les essais ne se limiteront pas dans l’Hexagone: l’agenda inclut aussi des tests au large du Shetland Tidal Array en Écosse.
Les tests en France pour bientôt
Innosea, spécialiste de l’ingénierie, du conseil et de la R&D dans le domaine des énergies marines renouvelables, fait partie des partenaires de Nova Innovation dans le cadre de ce projet axé sur les technologies hydroliennes. Selon les explications d’un porte-parole de l’entreprise, le prototype de la turbine sous-marine devrait être déployé en France cet automne.