Quito : l’invention d’un piège à moustique qui imite une présence humaine pour attirer et capturer les insectes

Pour lutter contre la transmission de maladies mortelles par les moustiques, il invente QUITO, un piège peu coûteux susceptible de sauver de nombreuses vies humaines.

L’hiver arrive bientôt et les moustiques sont désormais absents de notre quotidien, notamment en Europe. Malheureusement, il existe certaines zones comme les pays tropicaux où leur présence est permanente. Ils transmettent des maladies susceptibles d’être mortelles à population. Lors du James Dyson Awards, un concours international d’innovation, Kennyjie Marcellino de l’université de technologie de Swinburne en Australie a présenté QUITO. Un piège à moustique durable et peu coûteux qui se fonde sur le CO₂ pour lutter contre la prolifération des moustiques en milieu tropical. QUITO pourrait aider des millions de personnes touchées par des maladies telles que le paludisme, la dengue ou le chikungunya. Découvrez cette étonnante invention qui pourrait bien sauver de nombreuses vies !

D’où lui est venue cette idée ?

Le jeune étudiant a vécu en Indonésie pendant son enfance et a survécu à une épidémie de maladie transmise par le moustique tuant annuellement près de 700 000 personnes. Lors d’une visite à Bali, le constat est encore plus alarmant. Il découvre que le village de Canggu, qui présente 2 200 villas pour touristes, est aussi l’un des hauts lieux de reproduction des moustiques. Ce dernier se compose de 70% de rizières, un milieu chaud et humide particulièrement apprécié des moustiques. Il se dit alors que les moyens mis en œuvre par les autorités sont inefficaces. Par ailleurs, ce lieu qui accueille des milliers de touristes pourrait être à l’origine d’une future pandémie. Il décide donc d’inventer un système de lutte contre les moustiques !

Quito imite une présence humaine pour attirer et capturer les moustiques
Quito imite une présence humaine pour attirer et capturer les moustiques. Crédit photo : Kennyjie Marcellino

QUITO comment ça marche ?

QUITO n’est pas un répulsif à moustique, mais un système de capture. Aussi, son rôle n’est pas d’éloigner ces ennemis bourdonnants, mais de les éradiquer complètement. Pour parvenir à ce résultat, il diffuse une substance qui berne les moustiques, grâce à un système électronique de faible puissance. Ce dernier les induit en erreur, leur faisant croire que des humains se trouvent à proximité. La cartouche de leurre contient en réalité de la levure, de l’acide lactique et de l’eau sucrée. Ces constituants produisant du CO₂ ainsi qu’une odeur humaine qui attire les moustiques. Sous la cartouche se trouve un entonnoir qui cache une turbine et un élément chauffant. Ces dispositifs permettent de diffuser l’appât vers une coque en rotin considérée comme de la peau humaine aux yeux de ces insectes. Les moustiques sont alors attirés par l’odeur et entrent dans le flux d’air qui les aspire, par la suite, vers l’entonnoir. Ainsi, ils sont piégés et déshydratés.

Pourquoi ça fonctionne le QUITO ?

Plusieurs études comportementales des moustiques ont montré que ces derniers utilisaient les traces de CO₂ de notre respiration, l’odeur de notre peau et la chaleur de notre corps pour venir nous attaquer. C’est aussi la raison pour laquelle certaines personnes se font souvent piquer, tandis que d’autres ne sont jamais sujettes à ce désagrément. Nous n’avons pas tous la même odeur corporelle ! En reproduisant les données humaines appréciées par les moustiques, on envoie « naturellement » ces insectes vers le piège. QUITO cadre directement l’invasion de ces hématophages en identifiant les endroits les plus touchés par ce fléau.

Une conception artisanale, traditionnelle et durable
Une conception artisanale, traditionnelle et durable. Crédit photo : Kennyjie Marcellino

Par ailleurs, le procédé inventé est fabriqué à partir de produits locaux comme le rotin ou la céramique. D’où, le caractère abordable de ce dispositif. Il permet également de faire travailler des artisans locaux pour assurer la petite production. De ce fait, l’étudiant estime le coût de son invention à 150 dollars au maximum. Quito a reçu le prix « Excellence in Health and Wellbeing Design » de la Swinburne School of Design. En savoir plus ? Rendez-vous sur le site officiel de l’inventeur : Kenny Jie.com.

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Source
Jamesdysonaward.org

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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