Rein, un système de filtration à base de plantes qui transforme l’eau de pluie en source potable

Rein, l'invention présentée lors de l'édition 2024 du concours James Dyson Awards, promet de révolutionner la manière dont nous utilisons l'eau de pluie en la transformant en une source potable, grâce à la nature.

Pour les inventeurs de tous âges, il existe le célèbre concours Lépine qui a lieu, chaque année, à Paris, la première quinzaine du mois de mai. Mais, il existe aussi un autre concours d’inventions de renommée mondiale : The James Dyson Awards, fondé par Sir James Dyson, créateur des aspirateurs ultra-technologiques du même nom. Lors de l’édition 2024 sera présentée l’invention d’Hong Yu Yan étudiant à l’Université des Arts de Folkwang en Allemagne. Le jeune homme s’est concentré sur une nouvelle manière de purifier et de réutiliser l’eau de pluie. Pour ce faire, il a inventé un système baptisé Rein, qui utilise des plantes pour filtrer l’eau de pluie, et la rendre potable. Découverte.

Un filtre naturel à base de plantes

Hong Yu Yan explique pour présenter son invention, qu’il s’est tout simplement, inspiré d’un constat et de la météo plutôt très pluvieuse en Allemagne. Alors que la ressource en eau a tendance à se raréfier, l’étudiant s’est interrogé sur le bien-fondé d’un système qui pourrait la rendre potable. Concrètement, il déplore de voir des milliers de litres d’eau de pluie finir dans les égouts, alors que l’eau vient à manquer, et que celle-ci tombe du ciel. Nous le savons, l’eau de pluie est, sans traitement, impropre à la consommation. Il a ainsi décidé de trouver une solution pour rendre cette eau de pluie, potable. Purifier l’eau de pluie est déjà possible, mais le processus nécessite des traitements spécifiques couteux. Lui veut démocratiser ce processus et le rendre accessible au plus grand nombre.

Rendre l'eau de pluie potable grâce à des plantes.
Rendre l’eau de pluie potable grâce à des plantes. Crédit photo : James Dyson Award / Hongyu Yan

Une plante aquatique au cœur du dispositif

Le jeune étudiant a imaginé, un grand bac (pour son prototype) dans lequel il utilise des plantes aquatiques et notamment le Myriophyllum. Cette plante à l’état naturel se trouve en quantité importante dans les eaux douces, telles que les étangs, les lacs, les rivières et les marais, où elles poussent souvent en colonies denses. De plus, cette plante est aussi connue pour ses facultés à oxygéner l’eau, par conséquent à la purifier. D’après les recherches effectuées par l’étudiant, cette plante aurait également le pouvoir d’absorber et de décomposer certains polluants.

Un dispositif biomimétique

Rein se divise en trois parties distinctes : la partie supérieure du filtre, fabriquée en acrylique, la structure métallique de soutien, et le réservoir d’eau de stockage. La partie filtrante, essentielle, se compose par ailleurs de deux éléments distincts : la couche supérieure, où les plantes aquatiques agissent comme filtre, et la couche inférieure, qui fonctionne comme un filtre physique, contenant du charbon actif et des matériaux céramiques. Lors des épisodes pluvieux, l’eau de pluie s’infiltre et est filtrée de bas en haut. À mesure que l’eau de pluie s’accumule, elle s’écoule finalement à travers de petits orifices situés au-dessus du filtre pour ensuite rejoindre le réservoir d’eau situé en dessous.

Ce système, inspiré du biomimétisme comme de nombreuses inventions, ne produit aucune émissions nocives et ne nécessite pas d’alimentation externe. Le pouvoir des plantes aquatiques est le seul moyen utilisé pour purifier l’eau de pluie. Cette invention pourrait-elle, selon vous, remporter l’édition 2024 ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Plus d’informations sur la page de l’invention : jamesdysonaward.org. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .

Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp
Via
Jamesdysonaward.org

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

Un commentaire

  1. L’eau de pluie impropre à la consommation ,mais comment ais je fait pour survivre ? J’ai du mal à y croire ,a t on prévenu les plantes ? Une rumeur pour consolider les monopoles sur l’eau par les monopoles sur la presse .

    0
    0

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page