Renault et Valeo dévoilent un moteur électrique « unique en son genre », plus puissant, plus compact et sans terres rares

Renault et Valeo développent conjointement un moteur innovant qui équipera les voitures électriques du futur. L’EA7 est censé entrer en service en 2027.

Renault Group est une référence sur le marché européen de la mobilité électrique. Ayant vendu près de 490 000 véhicules électriques dans le Vieux continent en 2021, ce qui représentait près de 15 % des ventes totales, l’entreprise possède une part de marché non négligeable ainsi qu’une expertise incontestable en matière de mobilité verte. La marque au losange ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Preuve en est, elle vient d’annoncer le développement d’un nouveau moteur électrique qui propulsera ses futurs véhicules zéro émission. Baptisé EA7, celui-ci est développé en collaboration avec l’équipementier automobile Valeo.

La technologie Hairpin au rendez-vous

Il faut savoir que le partenariat entre Renault et Valeo ne date pas d’hier. En effet, les deux entreprises ont décidé de collaborer depuis 2021 pour mieux répondre aux exigences du marché en pleine expansion des véhicules électriques. L’EA7 profitera ainsi du savoir-faire et de l’expertise des deux sociétés dans le domaine de la mobilité électrique. Concrètement, Valeo s’occupera de la conception du stator, alors que Renault sera chargé de développer le rotor. Le groupe fondé en 1923 par l’entrepreneur français Eugène Buisson mettra en œuvre sa technologie Hairpin. Celle-ci permet d’assembler les fils de cuivre pour maximiser le rendement tout en s’assurant de la fiabilité du moteur.

Un moteur innovant et plus puissant, plus compact et plus propre.
Un moteur innovant et plus puissant, plus compact et plus propre. Crédit photo : Renault Group

Pas d’aimant à l’intérieur

De son côté, Renault pourra compter sur son expertise en matière de conception de moteurs électriques synchrones à rotor bobiné, lancés en grande série avec ZOE dès 2012, pour mettre au point le rotor. L’EA7 promet d’être un moteur électrique unique en son genre tant en termes de conception que d’efficacité. Selon le duo, il s’agit d’un moteur de troisième génération qui témoignera de la qualité et de la fiabilité de l’innovation made in France.

Sa principale particularité réside dans le fait qu’il est dépourvu d’aimant et ne comporte aucune autre pièce intégrant de la terre rare. Une matière première qui se fait de plus en plus rare et dont l’extraction entraîne souvent des désastres environnementaux.

Renault Group et Valeo dévoilent une nouvelle génération de moteur électrique.
Renault Group et Valeo dévoilent une nouvelle génération de moteur électrique. Crédit photo : Renault Group

Une diminution du temps de recharge de la batterie

Par ailleurs, l’EA7 sera plus compact que les moteurs équipant les voitures électriques Renault actuelles, sans pour autant renoncer à l’efficacité ni à la puissance. À ce propos, les chiffres sont largement prometteurs. Renault et Valeo annoncent une réduction du temps de recharge de la batterie grâce à une tension de fonctionnement de 800 V, contre 400 V pour la plupart des modèles actuels. On sait aussi que ce moteur électrique de haute technologie développera une puissance allant jusqu’à 200 kW. Pour l’heure, les deux entreprises travaillent sur des prototypes du moteur. La version finale de celui-ci devrait être prête avant 2027, l’année à partir de laquelle l’EA7 devrait être disponible sur le marché. Plus d’informations : media.renaultgroup.com. Que pensez-vous de cette innovation de Renault et Valeo ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
media.renaultgroup.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

5 commentaires

  1. On re-découvre le moteur à rotor bobiné ! L’innovation c’est le rendement masse puissance mais ce genre de moteur existe depuis des décennies et présente le défaut de nécessiter l’alimentation du rotor avec un contact glissant source de problèmes potentiels et d’entretien plus compliqué que celui à aimants permanents. Mais effectivement l’absence de terres rares est un atout majeur , d’ailleurs il ne faut pas dire que ce moteur n’a pas d’aimant : il a un electroaimant !

  2. C’est une très bonne nouvelle dans l’ère nouvelle de la VE. Mais attention aux effets d’annonce !!!!
    Gageons que la coopération de ces 2 illustres entreprises françaises aboutira à une vraie démonstration du savoir faire français….
    On croise les doigts….

  3. C’est toujours une bonne nouvelle d’annoncer une innovation, même si elle date de plus de 50 ans, c’est le moteur bobiné que nous connaissons tous et qui est en voix d’extinction tellement il a de défauts…
    Par exemple il ne permet pas de récupérer de l’énergie au freinage, ce qui permet aux VE d’être efficients, c’est dommage.
    Il y a aussi un problème avec les Terres rates, qui portent très mal leur nom, elles ne sont rares que chez nous, la chine en regorge.
    Vous sous entendez que ce moteur permettra une recharge plus rapide, c’est faux, le moteur n’y est pour rien dans le choix de la tension de la batterie, 400 ou 800volts.
    Dommage, mais continuez à travailler, bientôt vous trouverez le moteur brushless a cage tournante qui a un couple énorme, mais il est très récent…

  4. Moi, je rêve d’un moteur électrique à haute tension, comme sur les tubes CRT des télévisions d’antan. Avec des multiplicateurs de tension, des diodes de récupération et autres circuits PLS. Et bien sûr, les modules de traction seraient placés dans les roues ou bien dans des ailerons adjacents. On pourra me dire que je rêve, mais je n’oublie pas les paroles de mon professeur d’électricité qui nous disait qu’un moteur c’était semblable à un transformateur. Et moi, j’ai construis des milliers de transfos, petits et gros.

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