Le chauffage des bâtiments peut constituer une importante source d’émission de gaz à effet de serre, notamment s’il s’appuie sur des combustibles fossiles. Pour décarboner ce secteur, les scientifiques s’efforcent de mettre au point des solutions durables et efficaces qui permettraient d’assurer le confort des occupants d’une maison face à d’éventuelles chutes de température tout en préservant l’environnement. Au Royaume-Uni, SeaWarm, une société dérivée de l’université d’Édimbourg a alors inventé une solution révolutionnaire de type WSHP (Water Source Heat Pump). Il s’agit d’une pompe à chaleur dont la principale différence par rapport aux modèles conventionnels réside dans le fait que pour fonctionner, elle nécessite de l’eau plutôt que de l’air.
Économe en énergie
L’un des principaux avantages de ce dispositif de chauffage réside dans son efficacité qui serait largement élevée. Concrètement, il serait en mesure de fournir jusqu’à 400 % de chaleur en plus que l’électricité dont il a besoin pour fonctionner. Cela le positionne au même niveau que les pompes à chaleur à air les plus efficaces du marché. Bien sûr, l’utilisation de l’eau, qui est la ressource la plus abondante de la planète, constitue également un atout majeur. D’autant plus que le système fonctionnerait avec l’eau de mer, l’eau des rivières et des étangs, et même l’eau minière. Il a été conçu pour exploiter l’énergie thermique contenue dans ces plans d’eau.
Le glycol comme élément central
Pour mieux répondre aux exigences du marché, la jeune entreprise a développé deux appareils baptisés respectivement SeaWarm et RiverWarm. L’eau est recueillie dans un grand réservoir de forme cylindrique qui fait office d’échangeur de chaleur. Le glycol, le composant clé du système, circule à travers des tubes en boucle qui se trouvent à l’intérieur de ce dernier, où il absorbe l’énergie thermique de l’eau. Cette énergie est ensuite transférée à la pompe à chaleur avant d’être comprimée afin d’atteindre une température plus élevée pouvant être exploitée à diverses fins, notamment pour produire de l’eau chaude sanitaire et alimenter les radiateurs.
Une alternative aux pompes à chaleur traditionnelles
À noter que le glycol circule en boucle fermée, cela permet au processus de se renouveler et d’assurer ainsi un transfert de chaleur continu, quelle que soit la température de l’eau. Du fait de sa conception qui nécessite une faible quantité d’énergie, le SeaWarm est idéal pour les maisons et les petits bâtiments situés en zones rurales et côtières. Il constitue une alternative durable aux pompes à chaleur traditionnelles alimentées par des combustibles fossiles. Cette solution de chauffage révolutionnaire fait actuellement l’objet de tests dans diverses localités au Royaume-Uni. Un déploiement à grande échelle est prévu dans un futur proche. Plus d’infos : sea-warm.co.uk. Cette pompe à chaleur à eau est-elle une solution d’avenir selon vous ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Rien de neuf sous les tropiques, les PAC eau/eau et eau glycolée/eau, sur nappe ou en géothermie, ça existe depuis un bail, et avec des COP de ce style voire supérieurs…
bien dit. ou est l’invention
Ces pompes à chaleur eau-eau existaient déjà il y a 35 ans! Je me chauffais avec…