En début d’année, il est nécessaire de rappeler que 3 921 personnes ont perdu la vie sur la route. L’une des nuits les plus meurtrières sur les routes de France étant celle du 31 décembre au 1ᵉʳ janvier. Les personnes font la fête, boivent de l’alcool, puis reprennent le volant, inconscients du danger qui les guette. Faut-il encore rappeler que lorsque l’on conduit, on ne boit pas, on ne fume pas de cannabis, on ne téléphone pas, etc. La mortalité routière est encore et sera toujours trop haute, même si dans les années 1970, elle l’était encore plus. Une prise de conscience des autorités a fait naître quelques inventions que nous décrions haut et fort, mais qui pourtant sauvent des vies. Découverte.
La ceinture de sécurité
Inimaginable aujourd’hui ! Cependant, les voitures de nos parents, si vous avez entre 40 et 50 ans, ne possédaient pas de ceinture de sécurité ni à l’avant ni à l’arrière. Les casques pour les motards n’étaient pas non plus obligatoires. Autant vous dire que chaque jour était jour d’hécatombe sur les routes. En 1972, 18 000 personnes perdent la vie sur les routes de France. Une année qui restera celle de ce triste record ! Dès le 1ᵉʳ juillet 1973, les autorités rendent obligatoire la ceinture de sécurité à l’avant ! L’année suivante, le nombre de décès chute. Il faudra néanmoins attendre le 1ᵉʳ octobre 1990 pour qu’elle devienne aussi obligatoire à l’arrière ! À l’époque, 60 % des Français estimaient qu’elle n’étaient pas nécessaire et qu’elle peut même provoquer la mort si l’on reste coincé dans une voiture en feu ! Les experts eux-mêmes ignorent, lors de son lancement, si la ceinture sauvera des vies. En 2022, le port de la ceinture ne fait plus débat, mais ne pas la porter coûte 135 € et 3 points en moins sur votre permis. Cette invention sauve chaque jour des milliers de vies, n’en déplaise aux nostalgiques.
Le permis à points justement
Avant 1992, vous pouviez bien faire 20 excès de vitesses par mois ou conduire ivre mort. Si vous aviez les moyens financiers de payer les amendes, vous restiez potentiellement un danger public. En 1992, les autorités instaurent le permis à points. Chaque automobiliste part alors avec un capital points (12) et les points défilent à chaque infraction. Une infraction donne toujours lieu à une amende pécuniaire, mais également à un retrait de point plus ou moins important en fonction de l’infraction. Selon la Sécurité Routière, l’invention du permis à points aurait permis de sauver 85 000 vies en 25 ans. Malgré tout, il est encore très contesté, car jugé trop sévère, surtout par les « anciens » dénués de points lorsqu’ils ont passé leur permis de conduire. Pour les détracteurs, le permis à points est un moyen de flicage, une entrave aux libertés. Et pourtant, la menace de perdre son permis de conduire joue bien sûr la prudence des conducteurs, c’est une certitude.
Les radars automatiques
Avant le 27 octobre 2003, vous pouviez rouler à 180 km/h sur autoroute sans que cela ne gêne personne. Depuis cette date sont apparus ce que les cibistes appellent des « boîtes à images » ou des « barbecues » et ils parlent évidemment de radars automatiques. Lors de son invention, le radar automatique est perçu comme le symbole de la répression, de l’entrave aux libertés, etc.
Aujourd’hui encore, il a cette réputation. Les « gilets jaunes » ont d’ailleurs détruit de nombreux radars lors de la crise, ils sont toujours le symbole de la répression. Pour les détracteurs, les radars sont des « pompes à fric » et les automobilistes des vaches à lait. Il n’empêche que, comme les autres inventions précédentes, l’instauration des radars automatiques a largement contribué à la baisse du nombre de morts sur les routes.
Oui, mais il faut aussi tenir compte des avancées technologiques côté automobiles qui participent à la baisse. Une voiture actuelle peut freiner, se dévier, éviter les chocs, etc. Tout cela est ignorer et préfère une répression aveugle.